Les médias mobilisés pour descendre la présidente du Fn
Jean Bonnevey
le 01/11/2013
L’affaire des otages montre une certaine efficacité de la stratégie médiatico-politique contre Marine Le Pen. Cette stratégie, il faut le savoir, a été actée lors des rencontres des groupes d’influence type « Le siècle » où se côtoient politiques, décideurs et journalistes.
La presse a dorénavant pour mission de traquer les « dérapages » du Fn et de sa présidente à la télé et sur tous les réseaux sociaux. L’objectif est de renvoyer dans un ghetto la candidate et de ruiner sa stratégie de dédiabolisation. Les premiers effets de cette chasse à marine se font sentir avec récemment la dénonciation de propos racistes anti-Taubira et surtout les derniers propos de marine sur les otages. Elle a été obligée d’ailleurs de faire marche arrière.
Tout le monde se félicite de la libération d’otages aux mains d’obscurantistes fanatisés. Qu’une rançon ait été payée d’une manière ou d’une autre, ne fait aucun doute. Il faut respecter les familles et les hommes coupés de «notre monde » pendant 3 ans. Ils n’en sont pas pour autant intouchables et exclus par la compassion du champ de la réflexion.
On ne peut en effet comme marine, au regard de l’attitude notamment de deux des otages que se poser des questions. Il faut reconnaître que c’est Marine Le Pen qui, au risque de mécontenter les benêts médiatiques et de scandaliser les politiques bien pensants, a posé les bonnes questions. Bonnes questions mais risque politique. Elle le regrette amèrement. Marine Le Pen a dit jeudi avoir été gênée par les images du retour des quatre otages d’Arlit, leur réserve, leurs vêtements, leurs barbes. « Ces images m’ont laissée dubitative. J’ai trouvé ces images étonnantes, cette extrême réserve étonnante, leur habillement étonnant ...J’ai ressenti un malaise et je pense que je n’ai pas été la seule », a poursuivi Marine Le Pen. « C’est ce qu’ont ressenti beaucoup de Français ».
Pressée de s’expliquer, l’eurodéputée a répondu : « On avait l’impression d’avoir des images d’hommes qui étaient très réservés, c’est le moins qu’on puisse dire, les deux qui portaient la barbe taillée d’une manière assez étonnante, l’habillement était étrange ». « Cet otage avec le chèche sur le visage...Tout ça mérite peut-être quelques explications de leur part ».
Elle a raison. On peut espérer que l’interrogatoire indispensable à chaque libération d’otages permettra d’éviter que ce malaise perdure et qu’on ne prendra aucun risque. Car tous les français suivent « Homeland » et savent qu’on peut être retourné par des islamistes convaincants et adopter sincèrement leurs valeurs et vision du monde au delà du fameux syndrome de Stockholm.
Pressée de s’expliquer, l’eurodéputée a répondu : « On avait l’impression d’avoir des images d’hommes qui étaient très réservés, c’est le moins qu’on puisse dire, les deux qui portaient la barbe taillée d’une manière assez étonnante, l’habillement était étrange ». « Cet otage avec le chèche sur le visage...Tout ça mérite peut-être quelques explications de leur part ».
Elle a raison. On peut espérer que l’interrogatoire indispensable à chaque libération d’otages permettra d’éviter que ce malaise perdure et qu’on ne prendra aucun risque. Car tous les français suivent « Homeland » et savent qu’on peut être retourné par des islamistes convaincants et adopter sincèrement leurs valeurs et vision du monde au delà du fameux syndrome de Stockholm.
Syndrome de Stockholm plus islamiste : danger
Le syndrome de Stockholm désigne un phénomène psychologique où des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers développent une empathie, voire une sympathie, ou une contagion émotionnelle avec ces derniers. L'expression « syndrome de Stockholm » a été inventée par le psychiatre Nils Bejerot en 1973. Ce comportement paradoxal des victimes de prise d'otage fut décrit pour la première fois en 1978 par le psychiatre américain Frank Ochberg, en relation avec un fait-divers qui eut lieu en cette même ville.
Mais cette réaction de Marine Le Pen été immédiatement exploitée politiquement. Marine Le Pen a-t-elle trop regardée Homeland, s’interroge un site qui veut la tourner en dérision. « La présidente du Front National a donc très sérieusement adopté une posture un brin paranoïaque que ne renierait pas Carrie Mathison, l'agent de la CIA bipolaire jouée par Claire Danes. Dans la première saison, actuellement diffusée le lundi soir sur D8, la jeune femme blonde devient obsédée par le retour au pays d'un marine, qui était retenu captif depuis huit ans par Al-Qaïda. En espionnant ses moindres faits et gestes, elle devient persuadée qu'il a rejoint l'ennemi et représente un risque important pour la sécurité du pays... ».
Marine Le Pen, attaquée de tous cotés, cède et assure ainsi, sur RTL, s’être exprimé "de manière maladroite". Et pour s’assurer que son message sera bien entendu, elle a même envoyé un communiqué de presse dans lequel elle explique avoir voulu poser le problème de l’instrumentalisation politique des libérations d’otages par les gouvernants. Florian Philippot, son conseiller, est dépêché un peu partout pour relayer la nouvelle parole frontiste. "Elle s’est juste mal exprimée". "Elle a fait état de ses impressions, et ce n’était pas adéquat", admet un dirigeant frontiste. Dans son entourage, on tente de minimiser cette séquence médiatique ratée par la patronne. « Elle s’est juste mal exprimée et elle s’est vite rendue compte que son angle d’attaque était surprenant à l’heure de la compassion », glisse un de ses proches, d’où ce rétropédalage quelques instants plus tard, même si son équipe préfère parler "d’explications". Mais dans la classe politique, on estime que cette sortie de Marine Le Pen met à mal de sa stratégie de dédiabolisation.
Elle est maintenant avertie. Tout sera exploité contre elle. Son erreur serait d’en douter. C’était évident sur BMF TV ou Ruth Elkrief dans sa séquence politique du soir a jugé que le dossier Fn était en train de s’étoffer. Voila la clé de tout. Les médias ont en charge, comme un juge d’instruction, de constituer sur le Fn un dossier à charge. Et pourtant, s’il y a bien un domaine où le principe de précaution à une justification, c’est sur la sécurité des français liée aux menaces terroristes des radicaux islamistes.
Le droit d'être déboussolé
L’impression donnée par deux otages peut provoquer objectivement un réel malaise. On souhaite, n’en déplaise aux censeurs intéressés, qu’il soit expliqué et dissipé. Car il est vrai que leur comportement , leur accoutrement, plaident plus pour un déphasage que pour un retour télécommandé. S’ils avaient été retournés, ils auraient sans doute agi différemment. Ils ont le droit d être simplement déboussolés.
Mais d’un autre coté, l’explication de la maman de l'un d’eux, « ils l’ont fait par hommage aux autres détenus », ne tient pas. Conserver les attributs barbes et habits de la détention par hommage à ceux qui sont encore obligés de les porter, ça ne tient pas….
Certes évoquer une suspicion en plein libération célébrée par des messes médiatiques unanimes de compassion n’était pas politiquent correcte et prématurées en tout cas - mauvais calendrier.
Mais ne pas l’évoquer serait stupide et surtout si on l’a ressenti. Faut-il être malhonnête pour ne pas déplaire à ceux qui croient que le monde est conforme aux feuilletions ordinaires- femmes toujours admirables- homosexuels attachants- immigrés méritants et musulmans tolérants.
Finalement oui toutes ces belles âmes feraient bien, tout de même, comme Marine Le Pen peut être et Obama surement de regarder et pas une seule fois Homeland.
http://metamag.fr/metamag-1650-Otages-francais--le-syndrome--Homeland--et-la-strategie-anti-marine.html
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