C'est une histoire comme
seule notre société peu en produire… Au nom du droit, évidemment.
C'est une affaire incroyable. Elle pourrait
presque servir de scénario à qui oserait un clip sur ce que peut produire une
application stritce des textes de loi… Vous prenez trois voleurs d'un côté et
des policiers de l'autre. Dans les belles histoires, celles que l'on veut
morales, les voleurs sont attrapés par les policiers et tout le monde trouve
cela très bien. Oui mais voilà, notre société ne se nourrit pas que de belles
histoires morales. En France, dans notre beau pays, on aime
l'exemplarité.
Tout débute il y a quelques semaines… Des Policiers de la BAC
(brigade anti criminalité) de Mâcon voient sortir d'un magasin trois individus
qui se mettent à courir.
Comme l'hiver n'en finit plus de trainer en longueur,
ces trois hommes pourraient courir pour se réchauffer. Les fonctionnaires de
Police eux ont vraiment l'esprit mal tourné. Figurez-vous qu'ils se disent que
ces trois individus ont quelque chose à se reprocher. Ces trois individus
partent en voiture. Celle-ci est rapidement contrôlée et les trois individus
font l'objet d'un contrôle d'identité. Et pas de chance pour eux, ils sont
trouvés en possession de matériels informatiques et numériques qu'ils viennent
de dérober dans le magasin d'où ils sortaient, ce que l'enquête aura tôt fait de
démontrer. Les trois individus sont originaires de l'Est, à savoir de Russie et
d'Azerbaïdjan.
C'est le 15 mars qu'ils passent au tribunal. Le jugement est mis
en délibéré à la fin de semaine dernière, pour un verdict inattendu : Les trois
voleurs sont relaxés car la justice estime qu'ils n'avaient pas à faire l'objet
d'un contrôle d'identité, au prétexte que courir en sortant d'un magasin ne
constitue pas un délit !
Non, non, pas la peine de vous pincez, vous ne
rêvez pas.
Les trois individus, qui étaient pourtant connus des services de
Police et de la Justice sont donc repartis libres. Ils ont été blanchis. La
prochaine fois, ils n'auront même pas besoin de courir. Marcher devrait suffire…
C'est vrai quoi, déjà voler sans se faire piquer n'est pas toujours facile,
alors en plus s'il faut courir, faut quand même pas exagérer !
On s'en doute,
l'affaire suscite un peu et même beaucoup d'émoi. Mais chut, il ne faut pas le
dire.
Alain BOLLERY
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Bonjour,relaxé car le procès-verbal d'interpellation des auteurs a très certainement été mal rédigé
RépondreSupprimerCertains juges adorent ce genre de procédé et montre du doigt que le droit ne souffre pas d'approximation