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mardi 24 septembre 2024

Le Liban sous le choc des frappes israéliennes : 492 morts en une journée


 
 
Après avoir plongé Gaza dans le chaos, Israël s’attaque au Liban.

  le 24/09/24

 lemediaen442

 

Le Liban a vécu lundi 23 septembre une journée d'une violence sans précédent depuis près d'un an. 

Les frappes aériennes menées par l'armée israélienne ont causé la mort de 492 personnes, dont 35 enfants et 58 femmes, et blessé 1645 autres, selon le Centre des opérations d'urgence du ministère libanais de la Santé. 

Cette escalade de violence a poussé la France à demander une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les frappes, qui ont touché presque tous les villages du sud du Liban et de la vallée de la Békaa, ont également atteint la banlieue sud de Beyrouth.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé un « plan de destruction » de son pays, annonçant la fermeture des écoles pour le mardi suivant.

Des milliers de déplacés et une capitale en état d’alerte

À ce bilan humain s’ajoutent des milliers de familles déplacées. Un embouteillage monstre s’est formé sur l’autoroute côtière, empruntée par les habitants du sud fuyant vers le nord. « Cela fait six heures qu’on roule dans les embouteillages et on est loin d’être arrivés », a témoigné Hassan, originaire de Srifa, au micro de la correspondante de RFI. « Les enfants n’en peuvent plus, ils dorment derrière. Tout ce qu’on cherche, c’est un refuge pour être en sécurité. On veut aller à Beyrouth, mais on n’y connaît personne. »

Dans la capitale libanaise, l’incertitude règne parmi les habitants, craignant une généralisation du conflit et une intensification des frappes. « Quand on a entendu que Beyrouth serait peut-être bombardée, cela a été le chaos total », a raconté Elisaar Baalbaki. « Que faire des enfants, comment les évacuer, comment les laisser rentrer chez eux ? » Autre préoccupation : faut-il s’approvisionner en nourriture et en médicaments ? « On n’en peut plus. Nous sommes profondément tristes et ça se voit dans nos yeux », a confié la mère de famille.


1 300 cibles frappées par Israël

L’armée israélienne a indiqué avoir frappé 1 300 cibles du Hezbollah ces dernières 24 heures. Le Hezbollah tire des roquettes depuis près d’un an vers le territoire israélien en soutien au Hamas palestinien, qui se défend contre Israël dans la bande de Gaza. Une « frappe ciblée » a également été menée à Beyrouth, visant le commandant pour le front sud de la formation chiite, qui a annoncé qu’il allait « bien », « en lieu sûr ».

En une journée, l’armée israélienne a « neutralisé des dizaines de milliers de roquettes et de munitions », a assuré le ministre de la Défense, Yoav Gallant. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a déclaré qu’Israël était en train d’inverser le « rapport de forces » dans le nord du pays, où il est déterminé à permettre le retour des dizaines de milliers d’habitants déplacés.

Réactions internationales et escalade des tensions

Le Hezbollah a riposté en tirant des dizaines de roquettes dans le nord d’Israël, visant « les principaux entrepôts » de l’armée dans la zone et une caserne militaire. En début de soirée, les sirènes d’alerte ont retenti à Haïfa, le grand port du nord d’Israël, dont les environs avaient été atteints dimanche pour la première fois par des tirs de roquettes.

L’Égypte a demandé l’intervention du Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre fin à « la dangereuse escalade israélienne », mettant en garde contre le risque d’une « guerre régionale globale ». L’Irak a également appelé à une « réunion urgente » des pays arabes en marge de l’Assemblée générale de l’ONU pour « stopper » Israël. La Turquie a accusé Israël de vouloir « mener toute la région au chaos », tandis que le président iranien, Massoud Pezeshkian, a imputé à Israël, ennemi juré de Téhéran, de

 


Appels à la désescalade

Les États-Unis, principal allié d’Israël, ont exhorté leurs ressortissants à quitter le Liban et annoncé l’envoi d’un petit nombre d’effectifs militaires supplémentaires au Moyen-Orient. Le président américain, Joe Biden, a réaffirmé lundi « travailler à une désescalade », un objectif que s’est aussi fixé le nouveau chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. Le ministre français a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour évoquer la question du Liban. La Chine a appelé ses ressortissants à quitter Israël « au plus vite » tandis que le Kremlin s’est dit très inquiet.


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