« Si l’extrême droite prenait le pouvoir, les groupes violents auraient un sentiment d’impunité. »
À la veille des élections européennes, un des membres fondateurs du site StreetPress, un média qui se dit « indépendant » et qui ne cache pas son positionnement à l’extrême gauche, participait à une émission sur le scrutin avec d’autres journalistes européens.
Ce discours est loin d’être inédit pour un journaliste de StreetPress. En réalité, la ligne éditoriale de ce site alterne entre des attaques contre les hommes politiques de droite, contre les forces de l’ordre et pour la défense de l’immigration. Rien d'étonnant. Pour comprendre, il suffit de regarder de plus près les financements de ce média peu connu du public de droite mais influent à gauche.
Financé par des collectivités publiques
Sur son site, StreetPress se présente comme un média « engagé » mais « indépendant ». « 90 % des médias privés sont aux mains d’une dizaine de milliardaires. Ce n’est pas le cas de StreetPress », assure la rédaction, d’emblée. « Nous ne pouvons pas compter sur la fortune de Bolloré. Pour continuer, nous avons besoin de vous. » S’il s’en tient à cette rapide présentation, le lecteur pourrait croire que ce média, fondé en 2009 par Johan Weisz, ne vit que de la générosité de ses lecteurs, à l’instar de Boulevard Voltaire. C’est faux. Comme l’explique un graphique succinct disponible sur leur site, StreetPress vit, certes, de dons des lecteurs (23 % de ses revenus), de recettes publicitaires (11 %), de revenus annexes comme la production de vidéos pour des ONG ou des marques (28 %), mais également de subventions (38 %). Des subventions publiques, tout d’abord. Comme de nombreux médias français, en 2022, le site Internet recevait, ainsi, 135.759 euros de l'État. Par ailleurs, la ville de Ris-Orangis (Essonne), aux mains de la gauche depuis plus de cinquante ans, finance le site Internet depuis au moins 2020. Par ailleurs, Est Ensemble, une structure intercommunale en Seine-Saint-Denis, dirigée par le PCF, figure également sur la liste des généraux contributeurs.
La générosité de George Soros
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Surtout - ce qu’oublie de préciser la rédaction -, c’est que StreetPress jouit également de subventions privées. Depuis plusieurs années, le site bénéficie des généreuses dotations de l’Open Society Foundations, le fonds de dotation de George Soros, qui soutient parallèlement la répartition des migrants dans les campagnes françaises, le port du burkini dans les piscines municipales, des actions LGBT ainsi que des ONG pro-migrants.
Contrairement à ce qu’il affirme, StreetPress profite donc bel et bien de la générosité d’un riche milliardaire. Un milliardaire hongrois et américain. En 2016, l’Open Society Foundations a versé 65.000 dollars (60.000 euros) au média français pour le développement de ses vidéos. Trois ans plus tard, la même organisation philanthropique a financé, à hauteur de 24.500 dollars (22.700 euros), la production d’un documentaire sur les « violences policières » dans le cadre de la mobilisation des gilets jaunes. En 2021, encore, StreetPress recevait 70.000 dollars (65.000 euros) de l’Open Society Foundations dans le but de « permettre au plus grand nombre d’accéder à une information gratuite et de qualité » avant l’élection présidentielle. Et, enfin, en 2022, pour une durée de deux ans, le site a bénéficié d’une subvention de 100.000 dollars (92.500 euros) pour lutter contre les violences policières et réaliser une veille sur l’extrême droite.
Un généreux financement, loin d’être neutre, qui influe sur la ligne éditoriale du média. Dénonciation de l’action des forces de l’ordre, portraits à charge sur des personnalités de droite ou encore diatribe contre l’extrême droite et « sa violence » figurent parmi les thèmes privilégiés du site.
Par ailleurs, StreetPress est membre de Sphera Network, un réseau de médias européens qui travaille à mobiliser la jeunesse européenne. « Ce projet bénéficie par ailleurs du soutien de la Commission européenne », explique le site Internet. Avant de prendre en chasse les milliardaires français, StreetPress ferait donc bien de regarder de plus près ses comptes…
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