Il se passe toujours quelque chose, dans les métropoles gagnées par des maires pastèques.
Après Plus belle la vie à la Guillotière, régalons-nous de l’épisode 4 de la saison 3 de Burkini, ses joies, ses peines, prudemment tourné en studio pour raison de sécurité puisque l’action se déroule à Grenoble.
Nous sommes jeudi, en milieu de matinée, et un petit groupe de femmes voilées arrive à la piscine de plein air Jean-Bron. Problème pour le personnel au moment d’autoriser l’accès : différencier un « maillot une pièce » d’un « burkini », d’une « tenue qui colle à la peau » ou d’une tenue « non près du corps mais moins longue que la mi-cuisse ». Vous suivez ? C’est ballot, mais avant le Grand Remplacement, personne ne s’était posé des questions métaphysiques aussi fondamentales !
Alors, au lieu d’appeler Dior, Éres ou Alice Coffin comme vous l’auriez vous-même sûrement fait, les employés d’Éric Piolle ont préféré se couvrir en appelant le chef.
Un échange crypté dont, malgré le talent des hackers de Boulevard Voltaire, nous n’aurons pas la teneur, mais dont nous avons pu voir le résultat : quelques-unes ont pu se baigner avec un maillot intégral, de la tête au pied, c'est-à-dire bien en dessous de mi-cuisse. Selon le cabinet du maire, « toute personne avec un tel maillot est admise quelle que soit la longueur du vêtement ».Peut-être parce que ledit maillot « collait à la peau »… Mais avec quel niveau d’adhérence ? Et sur quelle surface ? Comme pour l’épidémie de tenues islamiques dans les écoles (abayas et qamis dont on peut attendre l’extension après les vacances), on sent bien qu’il sera difficile de donner une définition légale du vêtement provocateur d’une culture conquérante étrangère et, donc, de l’interdire.
Il y a vingt ans, j’ai été banni de ma piscine municipale à cause de mon superbe short de bain Vilebrequin™. « Vous comprenez, Monsieur, les "jeunes" coupent un jean au-dessus du genou, vivent avec, dorment avec, se roulent dans l’herbe avec et s’essuient les mains dessus après avoir bricolé leurs scooters ! Il faut préserver la qualité de l’eau, mais nous, on ne peut pas faire de discrimination... » Comme à Grenoble, mais pas avec le même prétexte.
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