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lundi 11 juillet 2022

Bordeaux : un ancien candidat RN violemment agressé. Silence des grands journaux…



 
Frédéric Sirgant 10 juillet 2022

À l'heure où nous écrivons, dix heures après la publication des faits, ni Le Monde ni Libération n'en ont encore rendu compte.  

Sud-Ouest l'a fait dès 12 h 30, samedi.

 L'événement n'est pourtant pas un simple fait divers : dans la nuit de vendredi à samedi, à Mériadeck, Pierre Le Camus, candidat RN dans la 2e circonscription de Gironde aux dernières législatives et responsable du mouvement jeune dans le département, a été violemment agressé par une bande nombreuse et organisée alors qu'il prenait un verre avec des proches en terrasse.

Le jeune homme confie avoir dénombré une quarantaine de personnes, certains masqués, tous vêtus de noir. Pour lui, « c’est une expédition punitive », « j’ai été reconnu et ciblé pour mon appartenance au RN. Par des gens qui font des amalgames. Nous étions en terrasse, visibles, depuis un long moment. Ils ont eu largement le temps de s’organiser. » Il décrit la scène comme un raz-de-marée qui s'est abattu sur leur petit groupe, un raz-de-marée de coups de pied, coups de poing. Lui s'en sort avec quelques contusions, mais son frère a été plus violemment touché : nez cassé et 21 jours d'ITT. La photo que la victime a accepté de publier sur les réseaux sociaux était suffisamment éloquente. La police et les pompiers sont rapidement intervenus. Le jeune homme a prévu de porter plainte.

Su Twitter, samedi soir, le jeune homme a tenu à remercier toutes les personnes lui ayant apporté leur soutien, mais aussi à dénoncer l'impunité dont jouissent ces délinquants politiques et le deux poids deux mesures dans les réactions politiques et médiatiques.

Il est vrai que, dans la classe politique, l'indignation a été quasi exclusivement le fait de personnalités RN ou proches du RN : Edwige Diaz, nouvelle députée RΝ de la Gironde, ou Gilbert Collard, désormais député européen Reconquête.

 

Edwige Diaz a directement interpellé le ministre de l'Intérieur Gérard Darmanin et le maire de Bordeaux Pierre Hurmic.

Cette omerta d'une grande partie de la classe politique, notamment des partis qui se sont autoproclamés « de gouvernement », est profondément choquante. A fortiori quelques jours après que Gérald Darmanin a qualifié d'« ennemi » le RN (le mettant dans le même sac que LFI). Tout aussi choquant, le silence des grands journaux. Surtout au moment où certains prétendent mener des enquêtes de fond aux titres plus grandiloquents les uns que les autres, comme « La vérité, pilier ébranlé de la démocratie », multiplient les leçons de « bon journalisme » (« En plein doute, le fact-checking cherche à se réinventer »), désignent les journalistes qui ne s'inscrivent pas dans la ligne bien-pensante comme des « infiltrés ».

Ce silence sur cette nouvelle agression par des bandes organisées de militants d'ultra-gauche contre des représentants du RN devrait pourtant fournir à ces journaux l'explication de la montée en puissance de ce qu'il est convenu de qualifier de « presse alternative ».

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