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samedi 16 avril 2022

Delphine Wespiser, Miss France 2012, choisit Marine Le Pen


 
 
 
 Philippe Kerlouan 15 avril 2022

Sur le plateau de « Touche pas à mon poste ! », mercredi 13 avril, Delphine Wespiser, 2012, a exprimé sa préférence pour le second tour : elle votera Marine Le Pen. 

On imagine l'émoi de la pensée unique devant ce choix qui détonne dans le concert de la bien-pensance. Va-t-on bientôt exiger qu'on lui retire son titre ?

Delphine Wespiser estime qu'Emmanuel Macron « a fait son temps » et constate que « plus de 60 % des Français ne veulent pas le reconduire ». Elle souligne que « [Marine Le Pen] n'est pas son père », qu'elle est « bienveillante », « humaine » et « authentique », ajoutant : « Je vois bien une femme présidente de la France, qui rassemble tous les Français », « j'aimerais bien une maman des Français, qui rassemble, qui protège, avec une sensibilité de femme ».

Pas loin de lui dire « Sois belle et tais-toi », l'humoriste Yassine Belattar, dont les sympathies sont connues, lui fait la leçon : « Tu ne peux pas dire à des gens que Marine Le Pen, c'est la mère de la France. » Et de lui rétorquer, du tac au tac : « Tu ne peux pas dire que Marine Le Pen, c'est le diable. » On ne peut que saluer cette remarque de bon sens, peu courante dans ces milieux où la bien-pensance, le conformisme et les préjugés tiennent souvent lieu de réflexion.

Au-delà de cette anecdote, on constate le manichéisme, la démagogie et, disons-le, la bêtise qui se sont emparés des représentants d'un système replié sur lui-même, jusqu'au sommet de l'État, non seulement certain d'avoir raison – prélude du fanatisme –, mais aussi redoutant de perdre sa place et son confort intellectuel.

On a rarement vu, en politique, autant de mauvaise foi. Emmanuel lui-même a cédé à ce penchant en diabolisant de nouveau sa concurrente dans l'espoir de l'emporter.

Ces manœuvres, qui ne sont pas, quoi qu'en disent certains, de bonne guerre, portent atteinte aux principes mêmes de la démocratie. Elles montrent paradoxalement la faiblesse de politiciens, de dirigeants syndicaux, d'universitaires sectaires, de personnalités du show-biz ou du sport qui, dans l'incapacité d'opposer au programme de des arguments rationnels, cherchent à la déconsidérer par des invectives ou des caricatures grossières.

Le candidat qui se présente comme le champion du camp du bien est beaucoup moins rassembleur que celle qu'il place, pour la disqualifier, dans le camp du mal. a passé tout son quinquennat à diviser les Français et à les monter les uns contre les autres. Il fait preuve, à l'égard de la majorité des Français qui ne veulent plus de lui, d'un véritable mépris de classe, n'estimant que la prétendue élite qui détient les rênes du pouvoir et de la finance. En indiquant sa préférence pour Marine Le Pen, Delphine Wespiser se fait, malgré son titre, le porte-parole des petits, des obscurs et des sans-grade.

2 commentaires:

  1. Je pense qu'elle n'a pas à dire publiquement pour qui elle vote cela doit rester un choix et des convictions personnelle !!!!! Cependant elle peut exprimer ce qu'elle observe mais c'est tout car les retombées négatives seront légions dans un pays ou la liberté d'expression n'existe plus

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    1. Et les autres, ceux qui disent pour qui il faut ou ne faut pas voter, vous leur dîtes quoi exactement ? On lui demande son avis et elle le donne si ça lui plaît. Les poules mouillées ça ne sert à rien, surtout dans ce pays où certains, comme vous, pensent qu'il n'y a plus de liberté d'expression.

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