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lundi 12 octobre 2020

Dix millions d’euros et deux cents djihadistes


 
 

Sophie Pétronin : une « retraite spirituelle » chèrement payée

Parce qu’il n’y a ni âge ni lieu, sans doute, pour se découvrir, à 51 ans, une raison d’exister, c’est en 1996 que , laborantine de formation, tombe en amour pour les orphelins maliens souffrant de malnutrition. 

Six ans plus tard, à 56 ans, forte d’une formation en médecine tropicale, elle plaque tout. Et part s’installer définitivement au Mali, où elle fonde et dirige l’ONG Association d’aide à Gao : Pétronin est devenue « travailleuse sociale ». Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’au printemps 2012, quand des groupes islamistes s’emparent du nord du Mali, et de Gao dont ils ont pris le contrôle, déjà, depuis plusieurs mois. Notre pétroleuse franco-suisse ne quitte pourtant pas le pays et, en avril, échappant à un enlèvement par des islamistes armés, elle est exfiltrée vers l’Algérie avant de revenir en France.

À partir de là, la personnalité de Sophie Pétronin éclate au grand jour. En dépit des risques qu’elle encourt dont elle est bien consciente, Pétronin ne fait que ce qui lui plaît : elle repart à Gao. Et, toujours en dépit du « risque d’attentat et d’enlèvement visant les Occidentaux [qui] est toujours très élevé dans tout le Mali », écrivait-elle noir sur blanc dans un rapport en 2016, comme le rapporte L’Express, hors de question pour elle de quitter Gao. Elle fait ce qui lui plaît, on vous dit. Pour y être, le 24 décembre de la même année, bel et bien enlevée puis séquestrée par une branche islamiste liée à Al-Qaïda.

Quatre années d’angoisse pour son fils et son mari, qui craignent pour sa vie. Mais, finalement, quatre ans de séquestration à l’issue desquelles, tout juste libérée, la travailleuse aux faux airs de Sœur Emmanuelle annonce, la bouche en cœur, n’éprouver « aucune colère » envers ses ravisseurs. Ravisseurs qu’elle ne considère pas du tout comme des djihadistes mais comme des « groupes d’opposition au régime [malien] ». Des victimes, en quelque sorte, « d’accords passés non tenus ». Des victimes, donc, qui l’ont toujours respectée, bien traitée et même soignée, affirme-t-elle, sans gêne aucune. Tant et si bien qu’elle revient de captivité « en pleine forme » ! Et dire que son fils se faisait pour elle un sang d’encre…

Sophie-Mariam dit aussi ce qui lui plaît. Comme « prier pour le Mali et implorer la bénédiction d’Allah parce que je suis musulmane », qui seront parmi ses premières paroles de gratitude envers la France…

Les tractations pour sa libération ? Des centaines de djihadistes remis dans la nature. Sans doute, eux aussi, des groupes d’opposition victimes de leur gouvernement. Deux cents terroristes « qui vont reprendre les armes », affirme Peer de Jong, spécialiste de la sécurité au Sahel, s’exprimant dans Valeurs actuelles. Deux cents islamistes de plus qu’auront à combattre nos soldats sur leur terrain. Et qui, un jour, qui sait, se glisseront parmi les réfugiés débarquant chez nous…

Ce n’est pas tout ! Le Vatican – comme c’est drôle ! – aurait, selon un journaliste spécialiste du Sahel, Lemine Ould Salem (sur RTL), versé dix millions d’euros ! Tant de risques passés et à venir, tant d’argent pour une risque-tout ralliée à la religion de ses geôliers, qui mène sa vie à travers son unique prisme personnel et entend repartir bientôt dans le pays où les djihadistes continuent de sévir.

Dix millions d’euros et deux cents djihadistes : drôlement cher payé ce que la septuagénaire a vécu comme « une retraite spirituelle » ! Sophie Pétronin, le terrifiant, ultime aboutissement de l’Homme farci d’idéologie qui vit, enferré mais extatique, dans son Moi seulement.

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