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PAR ALEXANDRE ROCHE-NUIT
15 février 2020 Mis à jour: 16 février 2020
Jeudi 13 février, la Cour de cassation a confirmé la décision de justice obligeant Xavier Marmier à démolir la cabane qu’il a construite dans les arbres de la forêt de Cléron (Doubs), dans laquelle il vivait depuis des années.
Bien que Xavier soit propriétaire de cette parcelle de forêt depuis 2008, assignée au lieu-dit « Chante Merle », celle-ci est classée en zone Natura 2 000, une zone protégée dans laquelle il est interdit de construire quoi que ce soit.
De plus, il n’avait pas non plus obtenu de permis de construire pour son logement.
Des faits qui ont joué en sa défaveur.
Pourtant, Xavier avait initialement bénéficié du feu vert du maire de la commune.
Cependant, à partir de 2016, à la suite de l’élection d’une nouvelle équipe municipale, les choses ont rapidement mal tourné.
Il a depuis lors été attaqué en justice, pour les raisons citées précédemment.
Le tribunal de grande instance avait en premier lieu donné raison à Xavier Marmier.
Mais en mars 2019, le tribunal d’appel de Besançon a finalement ordonné la destruction de son logement sous 6 mois, assortie d’une astreinte de 100 € par jour de retard.
Il avait alors émis un appel à l’aide :
Vivre autrement : c'est le choix qu'a fait Xavier Marmier en construisant la maison de ses rêves au sommet d'un arbre.
Mais tout pourrait bientôt s'arrêter. pic.twitter.com/uZ7HKOpsEI— Loopsider (@Loopsidernews) May 8, 2019
Cependant, malgré les soutiens et les pétitions sur Internet, la justice a tranché pour la dernière fois, ce jeudi 13 février : Xavier Marmier a l’obligation de démolir sa maison bâtie dans une zone protégée.
« Ici, je suis proche de la nature, et je ne fais de mal à personne », s’est-il défendu.
« On ne construit rien en zone Natura 2000 », a alors rappelé l’avocate de la commune, Mme Suissa. « Même pas un abri pour un cheval ou une tondeuse. »
Sa cabane dans les arbres condamnée à être détruite dans le Doubs https://t.co/GlzLRRByWa— Le Parisien (@le_Parisien) February 14, 2020
En plus des procédures lui ayant déjà coûté cher, l’astreinte de 100 euros à payer chaque jour tant que l’obligation n’est pas exécutée atteint déjà la somme de 18 000 euros, pour Xavier Marmier, intermittent du spectacle, il n’est plus possible de continuer.
« C’est vraiment marcher sur la tête que de détruire un habitat sain et respectueux de l’environnement alors même que c’est ce qu’on prône partout », a déclaré Xavier.
Pourquoi on s'en prend aux arts, à la création, à l'imagination , à la rêverie, ça serait criminel de détruire cette œuvre , nous avons bien besoin en ces temps difficiles de croire
RépondreSupprimerqu'un monde meilleur est possible avec tant d'imagination, M. Riester réagissait s'il vous plait.