Le 25/07/2017
J.-P. Fabre Bernadac
Selon un sondage IFOP de septembre 2016 pour Atlantico, 62 % des Français sont opposés à l’accueil de migrants sur notre territoire.
Or, qu’est-il sorti de ce sondage ?
Rien, nada, zéro.
Alors que le gouvernement prend en compte le SIDA ou considère obligatoires, pour les enfants, onze vaccins, après l’aval de scientifiques, il se bouche les oreilles pour ne pas entendre les résultats qui, inlassablement, montrent que la majorité des Français ne veulent pas d’allogènes.
À l’inverse, même, le Premier ministre Édouard Philippe nous explique que la France n’est pas assez présente en matière d’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés.
Aussi, au total, ce sont 12.500 places d’hébergement pour les demandeurs d’asile et les réfugiés qui vont être créées d’ici à 2019, a-t-il indiqué mi-juillet : « 4.000 places seront créées en 2018 » pour les demandeurs d’asile « et 3.500 en 2019 », et par ailleurs « 5.000 places » seront créées sur la même période pour aider les réfugiés à accéder au logement.
« Nous ne sommes pas à la hauteur de ce que doit être la France » dans la façon « dont nous mettons en place des moyens pour accueillir les demandeurs d’asile et ceux qui, ayant obtenu l’asile, deviennent des réfugiés », a indiqué le chef du gouvernement.
Heureusement, face au laxisme d’État, il y a un petit village dans les Hautes-Pyrénées qui, tel celui d’Astérix, résiste.
Ainsi, d’après le quotidien Sud-Ouest du 24 juillet, des riverains ont muré, lundi matin, l’accès à un hôtel en cours de transformation en centre d’accueil pour migrants près de Tarbes, protestant en particulier contre leur venue dans ce « quartier résidentiel ».
Les organisateurs de l’action – quelques dizaines de riverains et commerçants – ont construit un mur de 1,80 mètre de haut sur 18 mètres de long sur une parcelle située à l’entrée de l’ancien hôtel Formule 1 de Séméac, où habitent près de 5.000 habitants dans la banlieue tarbaise.
L’action s’est passée « sans incidents », a indiqué la préfecture. « Nous ne sommes pas contre l’accueil. Il faut faire quelque chose pour ces personnes en difficulté », a expliqué Laurent Teixeira, responsable du collectif Séméac, qui regroupe les opposants au projet. « Mais il faut prendre également en compte les citoyens », a-t-il ajouté.
Cet hôtel Formule 1, appartenant au groupe AccorHotels, fait partie des 62 établissements rachetés par la SNI (filiale de la Caisse des dépôts) pour devenir des structures d’hébergement et d’accueil, gérées par Adoma (ex-SONACOTRA). La remise des clefs devait se faire officiellement mardi matin.
Le collectif proteste, en particulier, contre la situation de l’hôtel, « dans une zone pavillonnaire », souligne Hugo Lacoue, buraliste à Séméac et membre du collectif.
De son côté, le député de LREM, Jean-Bernard Sempastous, jusqu’ici « muré » dans son silence, a décidé d’aller observer la situation de plus près.
Ce village « gaulois » a-t-il trouvé la solution magique ?
De plus, celle-ci est-elle exportable dans toute la « France périphérique » ?
Ces habitants sont-ils prêts à tomber « abraracourcix » sur les migrants délinquants ?
Enfin, à vouloir supprimer les frontières étatiques, ne va-t-on pas en arriver à ce que des frontières internes se construisent dans notre pays ?
Notons, du reste, que cette initiative, qui sera sans doute stigmatisée par les bien-pensants, cache les hauts murs, plus discrets, qui existent déjà et que permet l’argent, murs derrière lesquels ceux qui ont les moyens, dans ce pays, se protègent des migrants, tout en faisant, bien entendu, la morale du haut de leur balcon.
En tout cas, avec son mur, Donald Trump fait des émules en France…
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