“L’étudiant” de 40 ans qui, mardi, a agressé au marteau un policier sur le parvis de Notre-Dame l’a fait au cri de « C’est pour la Syrie ».
Né en Algérie en 1977, ayant exercé là-bas la profession de journaliste, devenu depuis 2014 étudiant thésard à l’Université de Lorraine, on ne nous dit pas si ce brillant individu avait pris aussi la nationalité française.
Seulement qu’il avait suivi à Paris son directeur de thèse et qu’il bénéficiait, dans le Val-d’Oise, d’un logement en résidence universitaire.
Et sans aucun doute d’une bourse de l’État français.
Et, comme tous les étudiants étrangers sur notre sol – cela sans exception aucune -, d’une APL, cette aide personnalisée au logement que la France distribue aussi bien aux enfants d’émirs qu’aux riches Brésiliens qui viennent faire leur MBA dans des écoles de commerce à 70.000 euros l’année.
Farid X (on ne nous dit pas son nom) était un étudiant sans histoires.
Son directeur de thèse dit seulement qu’il n’avait plus de ses nouvelles depuis juin 2016, qu’il l’avait recontacté à l’automne mais son appel était resté sans réponse.
« Rétroactivement, je me dis que cela aurait dû me mettre la puce à l’oreille parce que ce n’était pas du tout son habitude », confie-t-il à France Info.
Des Farid Machinchose, il peut en surgir n’importe où, n’importe quand, n’importe comment.
C’est absolument imparable et quiconque prétend le contraire commet une escroquerie morale. Aucune « task force » n’est en mesure de contrer cela et l’on peut seulement craindre que ce type de comportement se multiplie ; que le virus n’infeste les cerveaux comme se répand la grippe.
Des gosses qui ont été emmenés là-bas par des parents fanatisés ou qui, pour nombre d’entre eux, y sont nés et y ont passé les premières années de leur vie.
Le procureur François Molins n’en fait pas mystère : « Ces enfants constituent des bombes à retardement. »
Officiellement, on a ainsi recensé 460 enfants mineurs français vivant sur les territoires de Daech, dont plus de la moitié ont moins de 6 ans et un tiers sont nés sur place.
Moins de trente sont rentrés à ce jour, qui ont été placés en centre spécialisé ou en famille d’accueil. Quant à ceux qui sont encore sur place, « certains sont potentiellement dangereux même si ce sont aussi des victimes de Daech. La crainte est de “passer au travers”. Il faut donc tout filtrer, savoir qui rentre, qui ne rentre pas et ce qu’ils ont fait là-bas », disait hier au Figaro un spécialiste de l’antiterrorisme.
Deux « comités de suivi » ont été mis en place par l’État français, respectivement à la Chancellerie et au ministère de la Famille, pour tenter d’anticiper les comportements dangereux, car « quels que soient leurs profils, ces enfants partagent un passé marqué par une extrême violence et par une propagande incessante, souvent reprise par leurs propres parents ».
Pour parler clairement, en plus des dingues qui s’autoradicalisent, ce sont maintenant des enfants soldats qui arrivent chez nous.
Pas sûr qu’on soit préparé à y faire face !
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