Le 03/11/2016
3 novembre 2016
Michel Lhomme, politologue, philosophe
Sur le site internet musulman français oumma.com, Arnaud Montebourg avait donné en septembre un entretien révélateur dans lequel il déclarait avec fierté qu’il est d’origine maghrébine par sa mère et que son grand-père maternel, indépendantiste convaincu, a combattu la France dans les rangs du Fln.
Que fallait-il entendre par là ?
Bien évidemment que son cher grand-père s’était battu contre la sale France, la France colonialiste, blanche et chrétienne.
Le site étant lu essentiellement par des musulmans français, il s’agissait de délivrer un message destiné à les caresser ouvertement dans le « sens du poil » et à les flatter en leur déclarant clairement: « Chers musulmans, je suis comme vous, je suis de votre bord ».
Tous les arguments sont donc bons pour nos élites politiques de la drauche pour récupérer des voix en vue des futures élections.
Mais ce qu’Arnaud Montebourg a évité soigneusement de préciser, c’était l’exacte origine sociale de sa famille maternelle, laquelle faisait partie de ce que l’on peut appeler l’aristocratie algérienne : celle des grands seigneurs régionaux, riches propriétaires terriens quasi esclavagistes qui faisaient travailler dur des centaines de paysans miséreux, une caste qui, à partir du milieu du XIXème siècle collabora activement avec la France lors de la colonisation de l’Algérie.
Un des ancêtres de Montebourg fut même fait Grand Officier de la Légion d’Honneur en 1867. Etrangement, Arnaud Montebourg ne se souvient plus du tout de ces ancêtres-là qui furent des « collaborateurs ».
Nous sommes dans le même déni familial que celui de Manuel Valls qui oublie trop facilement que son père était un peintre officiel proche du régime franquiste et non un exilé républicain et qu’il a été éduqué dans un des plus riches appartements de l’île de la Cité à Paris.
En Guyane, Christiane Taubira ignore aussi qu’elle est la propriétaire, par sociétés écrans interposées, des principales mines d’or du département.
En tout cas, il semblerait que pour être élu demain député français ou nommé ministre, il faille de plus en plus évoquer ses origines « métissées », s’en vanter comme la nouvelle Ministre des Outre-mer, Erika Bareigts « députée noirede la République ».
Les élèves blancs des classes prépa, de sciences-po ou de l’Ena ont quelques soucis à se faire quant à l’avenir de leur carrière.
D’ailleurs Montebourg est allé jusqu’à récuser l’étiquette de « pied noir » qui, à ses yeux, est infamante, puisqu’il considère la « colonisation » comme une tache sombre sur notre Histoire.
Montebourg est à gauche mais à droite, on a aussi ses plans « grand métissage » ou maghrébins.
Le 8 août dernier, quelques jours après avoir reçu la rédaction de Valeurs Actuelles dans la somptueuse propriété des Bruni Tedeschi au Cap Nègre, Nicolas Zarkozy faisait l’honneur à Gérard Darmanin d’une invitation à dîner personnelle, pour forcer la décision de ce jeune loup qui semblait jusque là promis à Bruno Le Maire ou à Alain Juppé, de le rejoindre.
Suite à ce dîner, Gérald Darmanin fut nommé coordinateur de la campagne du Président-candidat. Pour Sarkozy et Carla, Darmanin était un excellent profil.
Il incarnait la « diversité », le « métissage républicain » dans cet hydre à trois têtes qu’avait très habilement composée Nicolas Sarkozy pour remporter les présidentielles 2017.
Dans cette campagne, Laurent Wauquiez joue – c’est clair – la partition du « peuple enraciné » tandis que le fils adoptif de Chirac, François Barouin est chargé d’assurer la médiation avec les élites mondialistes et les francs-maçons dans une campagne qui, ayant débuté en force avec la référence aux Gaulois, se termine par le choix d’Hollande contre Marine.
Pour Nadine Morano qui ne décolère pas contre la trahison de Sarko et trouve souvent les bons mots sur ses collaborateurs, Darmanin c’est le « Chihuahua de Sarko », un surnom bien approprié.
Le 7 janvier 2016, le responsable de la campagne présidentielle de Sarkozy déclarait dans La Voix du Nord : «Moi, je ne suis pas de la droite conservatrice. Les débats identitaires sont nauséabonds. »
En fait, Gérald Darmanin est petit-fils d’un juif tunisien – ce qu’il aime souvent rappeler- et fils d’une mère algérienne dont le père était harki, ce qu’il cache délibérément.
On en apprendra d’ailleurs beaucoup plus sur l’itinéraire de cet arriviste en se référant au dernier numéro de Faits et Documents.
Sur le terrain, cela n’empêchera pas le candidat Sarkozy d’être copieusement hué lors de ces déplacements comme à Tourcoing ou à Calais et d’ailleurs un peu partout en France.
Les Français ne sont plus dupes : c’est la réelle preuve d’un sursaut possible.
source
Montebourg a raison de ne pas vouloir dire qu'il est pied-noir, car il ne l'est pas !
RépondreSupprimerMère maghrébine et grand-père maternel, indépendantiste convaincu, a combattu la France dans les rangs du Fln.
Il ne manque plus que le père et la mère porteur de valises !