Le 29/11/2016
François Teutsch
En France, la colère monte.
« La République est touchée au cœur. Une nouvelle fois, la haine envers nos compatriotes s’est déchaînée de manière aveugle. Haine religieuse insupportable, qui déshonore ceux qui se laissent aller à de tels actes. Aucune tolérance ne peut être admise envers les auteurs de ces faits ignobles. Lorsqu’on touche à un édifice religieux, c’est à notre pacte républicain qu’on attente. Le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur se rendront, demain, sur les lieux de ce terrible forfait. Les forces de police et de gendarmerie sont d’ores et déjà mobilisées pour retrouver les auteurs de ce crime, qui seront traqués et sanctionnés avec la plus grande sévérité. Chacun est appelé, en signe de solidarité, à illuminer ses fenêtres lundi 28 novembre à 20 heures. »
Vous ne lirez malheureusement pas ce communiqué dans la presse.
Parce qu’il n’a aucune raison d’être diffusé.
Vendredi 25 novembre, ce sont deux églises qui ont fait l’objet de dégradations.
À Toulouse, l’église de l’Immaculée-Conception a été maculée d’huile de vidange.
Un acte qui pourrait n’être « que » de pure malveillance mais qui, accompli sur n’importe quelle mosquée, aurait provoqué une « vive émotion ».
À Zuydcoote (Nord), l’église Saint-Nicolas a, quant à elle, été profanée.
Le ou les individus qui s’y sont introduits ont mis en scène une décapitation de statue, brisé de nombreux objets et, enfin, mis le feu à l’édifice.
L’intervention rapide des pompiers a permis d’éviter sa destruction.
Service minimum du fonctionnaire de permanence place Beauvau : le ministre de l’Intérieur « condamne avec une extrême fermeté […], rappelle la détermination du Gouvernement à assurer, partout en France, la protection des lieux de culte de toutes confessions. Au curé de la paroisse Saint-Nicolas-de-Zuydcoote, à ses fidèles ainsi qu’à tous les habitants de cette commune, Bernard Cazeneuve adresse un message de sympathie et de soutien. »
On attend la manifestation de soutien des musulmans du coin, imam en tête.
Celle des politiciens locaux, le visage fermé du préfet.
Les chrétiens ont l’habitude : personne ne viendra, hormis l’expert des assurances.
Ça vaut combien, une statue en plâtre du XIXe siècle ?
Et qui ira manifester ?
Les vieilles qui remplacent le curé qui court entre les réunions et ses quinze clochers ?
Bref, tout le monde s’en fout.
D’ailleurs, on pensait transformer ces édifices en centres d’accueil pour migrants.
Pas assez de place au centre culturel musulman (et mosquée) d’à côté.
Ce doit être l’acte d’un déséquilibré, et non la manifestation odieuse d’un racisme ordinaire.
Cela n’a donc aucune importance.
Et pourquoi prendre le temps de faire un article sur un sujet aussi anodin ?
Simplement pour rappeler qu’en France, la colère monte.
Non contre les déséquilibrés – il y en a toujours eu.
L’assassinat du père Hamel a suscité une profonde colère, y compris de la part des vieux communistes du coin.
On ne touche pas aux églises, même dans un pays où la majorité ne croit plus en grand-chose.
Et ces indifférents, ces agnostiques, ces cégétistes qui raillent la calotte pourraient bien, un jour, se mettre vraiment en colère.
Une colère que monsieur Cazeneuve n’éteindra pas avec un gentil communiqué.
« La République est touchée au cœur. Une nouvelle fois, la haine envers nos compatriotes s’est déchaînée de manière aveugle. Haine religieuse insupportable, qui déshonore ceux qui se laissent aller à de tels actes. Aucune tolérance ne peut être admise envers les auteurs de ces faits ignobles. Lorsqu’on touche à un édifice religieux, c’est à notre pacte républicain qu’on attente. Le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur se rendront, demain, sur les lieux de ce terrible forfait. Les forces de police et de gendarmerie sont d’ores et déjà mobilisées pour retrouver les auteurs de ce crime, qui seront traqués et sanctionnés avec la plus grande sévérité. Chacun est appelé, en signe de solidarité, à illuminer ses fenêtres lundi 28 novembre à 20 heures. »
Vous ne lirez malheureusement pas ce communiqué dans la presse.
Parce qu’il n’a aucune raison d’être diffusé.
Vendredi 25 novembre, ce sont deux églises qui ont fait l’objet de dégradations.
À Toulouse, l’église de l’Immaculée-Conception a été maculée d’huile de vidange.
Un acte qui pourrait n’être « que » de pure malveillance mais qui, accompli sur n’importe quelle mosquée, aurait provoqué une « vive émotion ».
À Zuydcoote (Nord), l’église Saint-Nicolas a, quant à elle, été profanée.
Le ou les individus qui s’y sont introduits ont mis en scène une décapitation de statue, brisé de nombreux objets et, enfin, mis le feu à l’édifice.
L’intervention rapide des pompiers a permis d’éviter sa destruction.
Service minimum du fonctionnaire de permanence place Beauvau : le ministre de l’Intérieur « condamne avec une extrême fermeté […], rappelle la détermination du Gouvernement à assurer, partout en France, la protection des lieux de culte de toutes confessions. Au curé de la paroisse Saint-Nicolas-de-Zuydcoote, à ses fidèles ainsi qu’à tous les habitants de cette commune, Bernard Cazeneuve adresse un message de sympathie et de soutien. »
On attend la manifestation de soutien des musulmans du coin, imam en tête.
Celle des politiciens locaux, le visage fermé du préfet.
Les chrétiens ont l’habitude : personne ne viendra, hormis l’expert des assurances.
Ça vaut combien, une statue en plâtre du XIXe siècle ?
Et qui ira manifester ?
Les vieilles qui remplacent le curé qui court entre les réunions et ses quinze clochers ?
Bref, tout le monde s’en fout.
D’ailleurs, on pensait transformer ces édifices en centres d’accueil pour migrants.
Pas assez de place au centre culturel musulman (et mosquée) d’à côté.
Ce doit être l’acte d’un déséquilibré, et non la manifestation odieuse d’un racisme ordinaire.
Cela n’a donc aucune importance.
Et pourquoi prendre le temps de faire un article sur un sujet aussi anodin ?
Simplement pour rappeler qu’en France, la colère monte.
Non contre les déséquilibrés – il y en a toujours eu.
L’assassinat du père Hamel a suscité une profonde colère, y compris de la part des vieux communistes du coin.
On ne touche pas aux églises, même dans un pays où la majorité ne croit plus en grand-chose.
Et ces indifférents, ces agnostiques, ces cégétistes qui raillent la calotte pourraient bien, un jour, se mettre vraiment en colère.
Une colère que monsieur Cazeneuve n’éteindra pas avec un gentil communiqué.
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