Le 08/03/2016
Christophe Servan
Christophe Servan
Qui dirige vraiment la France ?
Qui dirige vraiment la France ?
Poser la question aussi brutalement, c’est insinuer qu’il est possible que cela ne soit ni le président de la République ni son Premier ministre, c’est ressusciter le vieux mythe de la main invisible et, par la même occasion, se jeter dans la gueule du loup, celle en l’occurrence de tous ceux qui vont se faire un malin plaisir de vous traiter de conspirationniste ou d’antisémite.
Mais comme, par les temps qui courent, les questions qui dérangent sont souvent les bonnes questions, alors allons-y !
Au sujet du prochain dîner du CRIF, L’Express parle de « grand-messe incontournable pour les politiques ».
Pourquoi incontournable ?
Ce mot signifie littéralement que cet événement politico-mondain, organisé par les instances d’une communauté qui ne pèse même pas 1 % de la population française, serait un passage obligé pour accéder aux instances dirigeantes de notre pays.
Voyons la liste des invités : tous les courants de pensée y figurent sauf deux, les représentants du Front national et (à gauche) les partisans du boycott d’Israël.
Pour le second groupe, la logique saute aux yeux, mais pourquoi le Front national, qui mobilise aujourd’hui près de neuf millions d’électeurs et dont pas une ligne de son programme ne laisse supposer une quelconque hostilité à l’égard d’Israël ?
Cela semble vouloir dire qu’entretenir des relations amicales avec Israël est une condition nécessaire mais pas suffisante.
Si c’est le cas, alors, que faut-il de plus ?
L’adhésion aux valeurs républicaines semble être la réponse communément admise.
Or, en vertu de quoi le CRIF s’arrogerait-il le droit de designer qui est et qui n’est pas républicain ?
Le FN n’est-il pas un parti légal régulièrement présent aux élections ?
Toujours L’Express, mais cette fois-ci dans son numéro faisant référence au millésime 2012 (c’est-à-dire en pleine campagne électorale), il était question d’offrir aux candidats des deux partis dominants l’occasion de montrer leur stature internationale et leur carrure présidentielle.
Voila qui est intéressant.
De là à penser que, pour devenir président de la République, il faut être adoubé par le CRIF, il n’y a qu’un pas qu’il est bien tentant de franchir.
D’autant plus tentant que, par pure coïncidence, en regardant Fox News, je suis tombé ces jours-ci sur une intervention surprenante de Newt Gingrich (une des figures historiques du Parti républicain) au sujet de Donald Trump.
Voici ce qu’il déclare : « Ils [les caciques du Parti républicain] sont maintenant confrontés à l’éventualité que Donald Trump devienne le leader du parti et ça les rend complètement fous – pourquoi ? – parce qu’il n’est pas des leurs, il n’est pas membre du club, il est incontrôlable, il n’est pas passé par les rites initiatiques… »
Bref, il n’aurait ni stature internationale ni carrure présidentielle.
Tiens, tiens, comme c’est bizarre !
Tout ceci est fort intrigant mais ne nous permet de tirer aucune certitude.
Alors procédons autrement.
Plutôt que de prêter le flanc à l’accusation de conspirationnisme, demandez-vous pourquoi les hommes politiques prennent un malin plaisir à faire le contraire de ce qu’ils avaient promis à leurs électeurs au risque (vérifié déjà une fois et bientôt deux) de ne pas être réélus alors que, justement, ils ne pensent qu’à se faire réélire.
Peut-on l’expliquer d’une autre façon qu’en les soupçonnant de suivre une feuille de route qui n’est pas la leur ?
Poser la question aussi brutalement, c’est insinuer qu’il est possible que cela ne soit ni le président de la République ni son Premier ministre, c’est ressusciter le vieux mythe de la main invisible et, par la même occasion, se jeter dans la gueule du loup, celle en l’occurrence de tous ceux qui vont se faire un malin plaisir de vous traiter de conspirationniste ou d’antisémite.
Mais comme, par les temps qui courent, les questions qui dérangent sont souvent les bonnes questions, alors allons-y !
Au sujet du prochain dîner du CRIF, L’Express parle de « grand-messe incontournable pour les politiques ».
Pourquoi incontournable ?
Ce mot signifie littéralement que cet événement politico-mondain, organisé par les instances d’une communauté qui ne pèse même pas 1 % de la population française, serait un passage obligé pour accéder aux instances dirigeantes de notre pays.
Voyons la liste des invités : tous les courants de pensée y figurent sauf deux, les représentants du Front national et (à gauche) les partisans du boycott d’Israël.
Pour le second groupe, la logique saute aux yeux, mais pourquoi le Front national, qui mobilise aujourd’hui près de neuf millions d’électeurs et dont pas une ligne de son programme ne laisse supposer une quelconque hostilité à l’égard d’Israël ?
Cela semble vouloir dire qu’entretenir des relations amicales avec Israël est une condition nécessaire mais pas suffisante.
Si c’est le cas, alors, que faut-il de plus ?
L’adhésion aux valeurs républicaines semble être la réponse communément admise.
Or, en vertu de quoi le CRIF s’arrogerait-il le droit de designer qui est et qui n’est pas républicain ?
Le FN n’est-il pas un parti légal régulièrement présent aux élections ?
Toujours L’Express, mais cette fois-ci dans son numéro faisant référence au millésime 2012 (c’est-à-dire en pleine campagne électorale), il était question d’offrir aux candidats des deux partis dominants l’occasion de montrer leur stature internationale et leur carrure présidentielle.
Voila qui est intéressant.
De là à penser que, pour devenir président de la République, il faut être adoubé par le CRIF, il n’y a qu’un pas qu’il est bien tentant de franchir.
D’autant plus tentant que, par pure coïncidence, en regardant Fox News, je suis tombé ces jours-ci sur une intervention surprenante de Newt Gingrich (une des figures historiques du Parti républicain) au sujet de Donald Trump.
Voici ce qu’il déclare : « Ils [les caciques du Parti républicain] sont maintenant confrontés à l’éventualité que Donald Trump devienne le leader du parti et ça les rend complètement fous – pourquoi ? – parce qu’il n’est pas des leurs, il n’est pas membre du club, il est incontrôlable, il n’est pas passé par les rites initiatiques… »
Bref, il n’aurait ni stature internationale ni carrure présidentielle.
Tiens, tiens, comme c’est bizarre !
Tout ceci est fort intrigant mais ne nous permet de tirer aucune certitude.
Alors procédons autrement.
Plutôt que de prêter le flanc à l’accusation de conspirationnisme, demandez-vous pourquoi les hommes politiques prennent un malin plaisir à faire le contraire de ce qu’ils avaient promis à leurs électeurs au risque (vérifié déjà une fois et bientôt deux) de ne pas être réélus alors que, justement, ils ne pensent qu’à se faire réélire.
Peut-on l’expliquer d’une autre façon qu’en les soupçonnant de suivre une feuille de route qui n’est pas la leur ?
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