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jeudi 7 janvier 2016

Haine ordinaire de la France des banlieues

                                                    


Le 07/01/2016
 
“Poitiers brûle et cette fois-ci pas de Charles Martel. On vous élimine, puisque c'est trop tard. La France pète, j'espère que t'as capté le concept.”
   
La musique adoucit les mœurs.
Du Mozart au coin du feu, du jazz en travaillant le soir, les chansons de Michel Delpech en voiture avec les enfants derrière ou un peu de country folk pour se donner la pêche.
De la musique.
Mais qu’est-ce que la musique ?
 Certainement pas, en tout cas, les éructations haineuses de prétendus « artistes » qu’on nomme, en bon français, rappeurs.
Deux sinistres individus qui se définissent comme chanteurs (sic) et paroliers (resic), surnommés Poposte et Rémy (les prénoms ont été changés, bien sûr), étaient cités à comparaître devant le tribunal correctionnel d’Angoulême le 6 janvier pour avoir diffusé un clip délicat :

 « Toujours le sourire quand un flic crève », « Je vais les voir qui tapinent, tous ces pédés de la BAC » ou encore « J’aime quand un flic va à l’enterrement de ses collègues », « Armes de guerre, on vient tout québra ».

 Le syndicat de policiers Alliance a déposé plainte, alors que le clip en question avait été posté le lendemain des attentats de janvier 2015 au cours desquels plusieurs policiers avaient été abattus.
Ces modernes compagnons de la chanson confessent « quelques phrases un peu abusées », démontrant ainsi leur parfaite maîtrise du français…
Et se justifient : « Comparé au rap de maintenant, c’est pas trop violent. Ces paroles ont été écrites avant les attentats », précise Rémy.
« C’est vrai que ça peut choquer. En réécoutant, on s’est dit “c’est hardcore”, mais maintenant, il faut ça pour être dans le “game”. »
À l’audience, le parquet a requis trois mois de prison avec sursis pour les deux rappeurs et demande à ce qu’ils effectuent un stage de citoyenneté.

 Ce n’est pas une plaisanterie, c’est la justice du XXIe siècle.
 Mais rassurons-nous, les deux artistes ont exprimé des regrets !

Il est vrai qu’ils avaient aussi appelé à découper et placer dans un sac la tête de Marine Le Pen.

Gardons-nous d’ignorer ce que signifient ces saloperies : ces deux imbéciles ne font qu’exprimer la haine ordinaire de la France des banlieues.
Avec clairvoyance, Alain Finkielkraut le dit sans détour (Le Figaro du 6 janvier) :
« Cette guerre civile, […] Les harangues de certains rappeurs y invitent expressément.  
Ainsi Salif : “Poitiers brûle et cette fois-ci pas de Charles Martel. On vous élimine, puisque c’est trop tard. La France pète, j’espère que t’as capté le concept.” 
Ministère Amer : “J’aimerais voir brûler Paname au napalm sous les flammes façon Vietnam… J’ai envie de dégainer sur des faces de craie.”  
Monsieur R : “La France est une garce, n’oublie pas de la baiser jusqu’à l’épuiser, comme une salope il faut la traiter mec !” […]  
Booba : “Quand j’vois la France les jambes écartées, j’l’encule sans huile.” 
Cette francophobie vociférante n’est pas à prendre à la légère. Comme l’a dit Georges Bensoussan, elle a transformé les territoires perdus de la République en territoires perdus de la nation. Pour empêcher la guerre civile, il revient à l’État de reconquérir ces territoires. »
En véritable intellectuel, Finkielkraut discerne les lignes de fracture avec lucidité.
Le sujet de ces rappeurs haineux, qui sort à l’occasion du premier anniversaire des tueries Charlie et du numéro spécial qui y est consacré, ramène d’ailleurs à la question des limites de la liberté d’expression.
Des limites qu’il serait bon de redéfinir en revenant au bon sens et à l’équilibre de la loi de 1881.

Car il vaut mieux, en 2016, niquer la police que traiter quelqu’un de pédé !

Question d’époque…

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