Le 02/01/2016
La Libye, désertée par une autorité gouvernementale, est redevenue turbulent puzzle de factions et tribus hostiles et la nouvelle terre promise de Daech.
Avec 148 victimes, et combien de handicapés à vie, elle est marquée d’une funeste mémoire.
Des petites frappes « françaises », des délinquants sans vocation et sans ambition, se sont érigées en combattants de l’ultime cause.
Faute d’être débusquées, traquées et bannies définitivement, elles ont frappé dans l’Hexagone, dans leur « maison », si l’on en croit les thuriféraires du droit du sol, crime le plus ignoble qui soit !
Après l’excuse des « loups solitaires égarés », la réalité de bandes organisées et télécommandées a fini par convaincre.
La guerre fut déclarée à l’ennemi islamique commanditaire, conquérant des zones en Irak et en Syrie, et les forces aériennes furent déployées pour le combattre, rejoignant une coalition occidentale sous la maîtrise des États-Unis.
Mais le tabou hollando-fabusien de non-assistance directe ou indirecte à Bachar el-Assad interdisait alors aux chasseurs bombardiers tricolores d’intervenir en Syrie.
Là où, précisément, arrivaient la majorité des candidats(tes) « français » au djihad.
Il a fallu le drame du Bataclan pour déciller, hélas et enfin, le Président.
Le bilan effectif des frappes françaises est difficile à cerner.
Nulle information ne peut confirmer ou infirmer les déclarations officielles au demeurant fort vagues.
Avec les deux déploiements limités du groupe aéronaval, le total des frappes, depuis les premières en septembre 2014, ne représente que 4 à 5 % des 8.200 environ effectuées par la coalition.
Mais c’est l’entrée de la Russie dans l’arène qui a changé la nature et l’efficacité réelle des opérations.
Concentrées en Syrie, elles ont incidemment permis aux chasseurs français de revenir opérer sur le territoire irakien.
Le redéploiement du porte-avions dans le golfe Persique en apporte la preuve, qui met les Rafale et Super-Étendard de l’aéronavale à moins de 1.000 km de leurs objectifs.
Et c’est donc un drone américain qui a fait justice du crime de Charaffe el-Mouadan, ce « Français » né de parents marocains à Bondy.
Mais voici qu’enfin l’emprise des islamistes se desserre au Levant, nous dit-on.
En revanche, la pieuvre toujours bien vivante étend désormais ses tentacules sur d’autres territoires, en particulier en Afrique.
La Libye, désertée par une autorité gouvernementale, est redevenue turbulent puzzle de factions et tribus hostiles – merci Sarkozy et Cameron ! – et la nouvelle terre promise de Daech.
L’exode a commencé et Syrte en est la capitale provisoire. La responsabilité de la France est grande et, donc, son intervention sur ce nouveau théâtre avec son allié britannique de 2011 semble inéluctable.
Mais avec quelles forces, mais surtout quelles munitions, puisque les stocks sont quasi épuisés ?
Le plan d’urgence antichômage annoncé par le Président aurait pu être consacré à la fabrique de bombes pour nos avions, comme le firent courageusement les femmes françaises durant la Grande Guerre.
Mais il y a une urgence encore plus prégnante qui est l’échéance de 2017.
L’armée de 50.000 chômeurs recrutés dès le début de cette année est celle qui doit vaincre l’obstacle monumental permettant au titulaire de l’Élysée de garder son siège au chaud.
C’est l’« espérance » qu’il a formulée avec « vaillance » pour lui-même !
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