Translate

mardi 2 juin 2015

Boulogne : une famille de la rue Aristide-Briand prise pour cible par des collégiens

Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 02/06/2015 - Mis à jour le 02/06/2015 à 19:04PIERRE-ANTOINE CRISTANTE


IMG_0662.JPG


Il y a six mois, nous avions rencontré un groupe d’habitants de la rue Aristide-Briand, qui se disait victime de dégradations quotidiennes faites par des collégiens. Aujourd’hui, la situation est loin de s’être améliorée pour certains riverains, qui lancent un ultime appel au secours.


Dans la rue Aristide-Briand, on n’en peut plus.
Des mois, voire même des années que les collégiens mènent la vie dure aux habitants.
C’est une famille au bord de la crise de nerfs qui accepte de témoigner.
Ces violences quotidiennes ont fini par avoir raison de leur patience.
Ils ne quittent quasiment plus leur domicile depuis plus de six mois.

Des crachats, des coups ou de l’urine sur les portes, des voitures détériorées
 Leur maison, située à quelques pas du collège Paul-Langevin, est devenue la cible privilégiée d’un groupe de collégiens. Patrick*, le propriétaire, en a assez de se laisser faire.

Chaque jour, il tient un registre des différents problèmes dont il est victime.
« Pas plus tard que vendredi dernier, entre 7 h 36 et 11 h 13, j’ai noté huit coups contre ma porte d’entrée. »
Pour appuyer ses relevés, il garde toujours sur lui un appareil photo autour du cou et immortalise le portrait des perturbateurs.
Sur les vidéos, toujours le même problème : les jeunes ne sont pas pris sur le fait, mais en train de s’enfuir.
Les auteurs des faits ont trouvé la parade : ils se couvrent le visage avant d’agir.
La semaine dernière, en voulant protéger sa porte, Patrick a pris un coup sur le ventre par un jeune qui passait par là.
« Tous les jours, on nous insulte, on nous menace de mort. Même la nuit, je dors habillé au cas où ils viendraient . »

Agir pour éviter le pire

Toute cette peur a un risque. Patrick n’est pas sûr de pouvoir garder son calme en toutes circonstances.
 Ses propos extrêmes traduisent une détresse, qui pourrait faire basculer la rue Aristide-Briand dans le drame.
Depuis quelques jours, ça bouge en mairie, qui semble avoir pris conscience du ras-le-bol des habitants.
 Le référent du quartier Beaurepaire, Philippe Beaujard, s’est rendu sur place dès qu’il a eu écho du problème, vendredi dernier.
 Du côté de la police, Luciano Rizieri, délégué à la cohésion police-population, l’assure, « la police ne lâchera pas les habitants et met tout en œuvre pour solutionner le problème au plus vite ».
 En attendant, Patrick et sa famille dorment la peur au ventre.
                                    
* Le prénom a été modifié

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.