Le 26/06/2015
Il faut savoir que, depuis les dernières émeutes de 2005, les interventions de pompiers dans les quartiers sensibles, notamment pour les feux de voitures, sont encadrées par les policiers par mesure de sécurité
Chaque fois que l’on demande aux Français quel corps de métier est le plus apprécié et le plus respecté, leurs réponses sont unanimes : à plus de 80 %, ce sont les sapeurs pompiers qui arrivent en tête.
Il suffit d’ailleurs de voir l’accueil que leur réservent les spectateurs lors du défilé du 14 juillet (même si, dans ce cas, ceux-ci sont militaires)
. Pourtant, ces dernières années, il n’est pas simple d’être des hommes en cuir lorsque vous intervenez dans des cités.
Nous en avons eu encore un exemple récent ce mercredi.
À Duingt en Haute-Savoie, un camion de pompiers a été pris dans une véritable embuscade.
Les faits se sont déroulés dans la périphérie de ce petit village qui borde le lac d’Annecy.
Les soldats du feu ont été appelés pour porter secours à un jeune homme,
« frappé à plusieurs reprises et souffrant de coupures au cutter », a précisé à l’AFP le procureur de la République d’Annecy.
Sur le chemin de l’hôpital, un véhicule dépasse celui des pompiers, simule un accident et contraint le camion à s’arrêter.
Les passagers sortent : ils sont deux ou trois qui tirent plusieurs coups de feu en direction des soldats du feu et de leur véhicule.
Le VSAV prend feu rapidement avec le blessé à l’intérieur.
Heureusement, des chauffeurs routiers, voyant la scène, extraient aussitôt l’adolescent.
Les malfaiteurs remontent tranquillement dans leur voiture et prennent la fuite.
Quelques instants plus tard, le camion explosait.
En cause « les bonbonnes d’oxygène ou de gaz » signale le magistrat qui reste très prudent.
Résultat, un pompier a été légèrement blessé et la victime qui se trouve dans un état grave a été conduite en hélicoptère à l’hôpital d’Annecy selon le Dauphiné Libéré.
Impossible pour l’instant de savoir si c’était le blessé que les trois hommes cherchaient à récupérer.
« Les malfaiteurs sont activement recherchés par les gendarmes de Savoie et de Haute-Savoie dans le cadre d’un important dispositif appuyé par des moyens aériens et terrestres », a commenté le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, condamnant cette agression « avec la plus grande fermeté » et « apportant son soutien aux victimes de l’attaque ».
Vous avez remarqué, dès qu’il y a un incident grave, le Président ou un ministre interviennent pour parler de « plus grande fermeté » et « d’apporter son soutien aux victimes ».
Cela ne coûte rien et donne l’impression d’agir.
Depuis quelques années, ce type de violence devient de plus en plus fréquent.
Il y a deux ans, trois pompiers en intervention dans la cité sensible de la Reynie à Toulouse ont été contraints, face à l’hostilité d’une poignée d’individus, de renoncer à l’opération.
Certains habitants étaient d’ailleurs venus leur expliquer qu’il ne fallait pas trop traîner.
Un pompier avait pris un coup de pied dans la tête de la part d’un agresseur.
Menacés de mort, traumatisés par l’accueil, ils ont été conduits aux urgences.
Aujourd’hui ces actions sont aussi perpétrées contre des policiers, des médecins, des infirmiers ou des taxis, car les « bandes » refusent le droit d’entrée à tous les « uniformes », assimilés à l’État.
Ainsi, dans certains quartiers, la Poste ne livre plus les colis mais délivre des « avis de passage ».
Peu à peu, les services publics reculent puis s’atomisent s’ils ne sont pas appuyés par les forces de l’ordre.
Il faut savoir que, depuis les dernières émeutes de 2005, les interventions de pompiers dans les quartiers sensibles, notamment pour les feux de voitures, sont encadrées par les policiers par mesure de sécurité.
Alors posons-nous la question : qui, demain, encadrera les policiers ?
Il suffit d’ailleurs de voir l’accueil que leur réservent les spectateurs lors du défilé du 14 juillet (même si, dans ce cas, ceux-ci sont militaires)
. Pourtant, ces dernières années, il n’est pas simple d’être des hommes en cuir lorsque vous intervenez dans des cités.
Nous en avons eu encore un exemple récent ce mercredi.
À Duingt en Haute-Savoie, un camion de pompiers a été pris dans une véritable embuscade.
Les faits se sont déroulés dans la périphérie de ce petit village qui borde le lac d’Annecy.
Les soldats du feu ont été appelés pour porter secours à un jeune homme,
« frappé à plusieurs reprises et souffrant de coupures au cutter », a précisé à l’AFP le procureur de la République d’Annecy.
Sur le chemin de l’hôpital, un véhicule dépasse celui des pompiers, simule un accident et contraint le camion à s’arrêter.
Les passagers sortent : ils sont deux ou trois qui tirent plusieurs coups de feu en direction des soldats du feu et de leur véhicule.
Le VSAV prend feu rapidement avec le blessé à l’intérieur.
Heureusement, des chauffeurs routiers, voyant la scène, extraient aussitôt l’adolescent.
Les malfaiteurs remontent tranquillement dans leur voiture et prennent la fuite.
Quelques instants plus tard, le camion explosait.
En cause « les bonbonnes d’oxygène ou de gaz » signale le magistrat qui reste très prudent.
Résultat, un pompier a été légèrement blessé et la victime qui se trouve dans un état grave a été conduite en hélicoptère à l’hôpital d’Annecy selon le Dauphiné Libéré.
Impossible pour l’instant de savoir si c’était le blessé que les trois hommes cherchaient à récupérer.
« Les malfaiteurs sont activement recherchés par les gendarmes de Savoie et de Haute-Savoie dans le cadre d’un important dispositif appuyé par des moyens aériens et terrestres », a commenté le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, condamnant cette agression « avec la plus grande fermeté » et « apportant son soutien aux victimes de l’attaque ».
Vous avez remarqué, dès qu’il y a un incident grave, le Président ou un ministre interviennent pour parler de « plus grande fermeté » et « d’apporter son soutien aux victimes ».
Cela ne coûte rien et donne l’impression d’agir.
Depuis quelques années, ce type de violence devient de plus en plus fréquent.
Il y a deux ans, trois pompiers en intervention dans la cité sensible de la Reynie à Toulouse ont été contraints, face à l’hostilité d’une poignée d’individus, de renoncer à l’opération.
Certains habitants étaient d’ailleurs venus leur expliquer qu’il ne fallait pas trop traîner.
Un pompier avait pris un coup de pied dans la tête de la part d’un agresseur.
Menacés de mort, traumatisés par l’accueil, ils ont été conduits aux urgences.
Aujourd’hui ces actions sont aussi perpétrées contre des policiers, des médecins, des infirmiers ou des taxis, car les « bandes » refusent le droit d’entrée à tous les « uniformes », assimilés à l’État.
Ainsi, dans certains quartiers, la Poste ne livre plus les colis mais délivre des « avis de passage ».
Peu à peu, les services publics reculent puis s’atomisent s’ils ne sont pas appuyés par les forces de l’ordre.
Il faut savoir que, depuis les dernières émeutes de 2005, les interventions de pompiers dans les quartiers sensibles, notamment pour les feux de voitures, sont encadrées par les policiers par mesure de sécurité.
Alors posons-nous la question : qui, demain, encadrera les policiers ?
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