Le 24/02/2015
Encore une fois, le Salon de l'agriculture sert de scène à nos petits politiques aux abois qui se dandinent dans tous les sens et brassent du vent.
Il y a des rendez-vous annuels que personne ne doit – et ne veut – rater.
Le Salon de l’agriculture reste la plus belle vitrine pour nos politiques qui ont du mal à chausser les bottes quand les caméras sont éteintes, mais sont toujours prêts à venir grignoter un bout de saucisson autour d’un verre de rouge quand, durant quelques jours, la France des villes redécouvre l’agriculture.
Comme tout bon Premier ministre, Manuel Valls a fait le déplacement.
Comme tout bon soldat du PS, il en a profité pour placer un ou deux mots sur – sortez les violons – « les valeurs de travail de solidarité, de mérite » et sur le FN qui veut détruire le modèle européen – modèle qui a « soutenu l’agriculture française ».
Cette déclaration sonne à mes oreilles telle une gifle au visage de tous les agriculteurs présents ou non sur le salon.
Comment peut-on affirmer que la France et l’Europe aident nos agriculteurs quand, sur une période allant de 2007 à 2009, près de 500 agriculteurs se sont suicidés dans l’indifférence totale ?
Chiffre qui, mis en perspective, place le suicide à la troisième place des causes de mortalité chez les agriculteurs après le cancer et les maladies cardio-vasculaires (source InVS).
Ce taux impressionnant a été mis en corrélation par l’InVS avec les difficultés économiques.
Dominique Barrau, secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), expliquait en 2013 pour le journal Le Monde que nos agriculteurs subissaient « une pression administrative très forte » couplée à « un marché mondial avec des prix à la baisse et une chaîne alimentaire qui ne fait pas de cadeaux aux producteurs ».
Il ne faut pas croire qu’au niveau sécurité et protection « physique », ça soit beaucoup mieux.
Comment peut-on avoir le toupet d’expliquer que l’Europe et les pouvoirs publics sont les remèdes et non les maux de l’agriculture française quand, au même moment, des dizaines et des dizaines d’agriculteurs se font piller leurs matériels, équipements et bêtes quand, par malheur, leurs exploitations ne servent pas « que » de parking en plein air à des dizaines de caravanes ?
Où sont ces fameux pouvoirs publics quand le désespoir se fait sentir ?
Il faut reconnaître que notre gouvernement qui cherche l’égalitaire à tout prix a au moins réussi dans ce domaine : pas de protection en ville, pas de protection en campagne.
Au final, le Premier ministre, très loin du prestige que requiert son statut, nous sert la soupe à la propagande.
Soupe qui arrive bizarrement un mois à peine avant l’échéance des élections départementales qui devraient donner le FN grand gagnant, si ce n’est par les candidats élus, au moins par le poids qu’il pèsera dans les seconds tours.
Encore une fois, le Salon de l’agriculture sert de scène à nos petits politiques aux abois qui se dandinent dans tous les sens et brassent du vent.
Attention, Messieurs, quand on néglige la base, le mur s’effondre !
Le Salon de l’agriculture reste la plus belle vitrine pour nos politiques qui ont du mal à chausser les bottes quand les caméras sont éteintes, mais sont toujours prêts à venir grignoter un bout de saucisson autour d’un verre de rouge quand, durant quelques jours, la France des villes redécouvre l’agriculture.
Comme tout bon Premier ministre, Manuel Valls a fait le déplacement.
Comme tout bon soldat du PS, il en a profité pour placer un ou deux mots sur – sortez les violons – « les valeurs de travail de solidarité, de mérite » et sur le FN qui veut détruire le modèle européen – modèle qui a « soutenu l’agriculture française ».
Cette déclaration sonne à mes oreilles telle une gifle au visage de tous les agriculteurs présents ou non sur le salon.
Comment peut-on affirmer que la France et l’Europe aident nos agriculteurs quand, sur une période allant de 2007 à 2009, près de 500 agriculteurs se sont suicidés dans l’indifférence totale ?
Chiffre qui, mis en perspective, place le suicide à la troisième place des causes de mortalité chez les agriculteurs après le cancer et les maladies cardio-vasculaires (source InVS).
Ce taux impressionnant a été mis en corrélation par l’InVS avec les difficultés économiques.
Dominique Barrau, secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), expliquait en 2013 pour le journal Le Monde que nos agriculteurs subissaient « une pression administrative très forte » couplée à « un marché mondial avec des prix à la baisse et une chaîne alimentaire qui ne fait pas de cadeaux aux producteurs ».
Il ne faut pas croire qu’au niveau sécurité et protection « physique », ça soit beaucoup mieux.
Comment peut-on avoir le toupet d’expliquer que l’Europe et les pouvoirs publics sont les remèdes et non les maux de l’agriculture française quand, au même moment, des dizaines et des dizaines d’agriculteurs se font piller leurs matériels, équipements et bêtes quand, par malheur, leurs exploitations ne servent pas « que » de parking en plein air à des dizaines de caravanes ?
Où sont ces fameux pouvoirs publics quand le désespoir se fait sentir ?
Il faut reconnaître que notre gouvernement qui cherche l’égalitaire à tout prix a au moins réussi dans ce domaine : pas de protection en ville, pas de protection en campagne.
Au final, le Premier ministre, très loin du prestige que requiert son statut, nous sert la soupe à la propagande.
Soupe qui arrive bizarrement un mois à peine avant l’échéance des élections départementales qui devraient donner le FN grand gagnant, si ce n’est par les candidats élus, au moins par le poids qu’il pèsera dans les seconds tours.
Encore une fois, le Salon de l’agriculture sert de scène à nos petits politiques aux abois qui se dandinent dans tous les sens et brassent du vent.
Attention, Messieurs, quand on néglige la base, le mur s’effondre !
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