Je n’ai pas voulu commenter immédiatement la récente prestation télévisée de François Hollande.
On ne commente pas le vide et c’était une prestation vide.
On ne tire pas sur une ambulance, dit-on, surtout si le malade à l’intérieur est au bord du coma, et François Hollande semblait au bord du coma.
Il répétait froidement des phrases, apprises par cœur sans doute, dictées par des « conseillers en communication » vraisemblablement.
Il n’avait quasiment rien à annoncer et ce quasiment rien s’est trouvé démenti dans les deux jours qui ont suivi.
L’idée de Jeux Olympiques à Paris, pitoyable tentative de diversion pour faire oublier l’état de la France, a été écartée par la principale intéressée, maire de Paris, membre du même parti que Hollande (même en appartenant au même parti, ces gens ne savent pas avoir un minimum de cohérence).
L’annonce d’un arrêt des hausses d’impôts a été démentie par un membre du gouvernement le surlendemain, puis ce membre du gouvernement, Christian Eckert, a démenti son propre démenti.
Une troisième version est sans doute pour bientôt.
La cohérence minimale n’existe même pas entre le Président et les ministres.
Elle n’existe, ajouterai-je, même pas dans les propos d’un ministre.
Tout paraît présentement géré sur ce mode chez ceux qui gouvernent.
François Hollande était à mes yeux le Président le plus nul de la Ve République.
Je le tiens maintenant pour le Président le plus nul de l’histoire de France, depuis qu’il y a des républiques.
Même en songeant à son prédécesseur, « mort Pompée après que sa “connaissance” soit partie par la porte de service », ou à celui qui errait en pyjama sur la voie ferrée, je ne peux trouver un degré de nullité comparable.
La nullité que Hollande a en partage avec ses ministres s’étend à l’ensemble de ceux qui gravitent autour de lui, ainsi Jean-Pierre Jouyet, dont les déclarations contradictoires et très approximatives ont alimenté, voici peu, une presse d’information qui s’est prise à ressembler, une fois de plus, à la presse à scandales.
Ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Jouyet » a, de surcroît, révélé des procédés sordides.
Un ennemi de Nicolas Sarkozy aurait, semble-t-il, demandé une intervention du pouvoir en place dans la justice, sans l’obtenir a dit Jouyet dans l’une des multiples versions qu’il énoncées.
Ce qui laisse entendre que des interventions sur la justice peuvent être obtenues – il n’était pas difficile de s’en douter, au vu de l’acharnement de certains juges adeptes d’un « mur des cons » vis-à-vis de certaines personnes, ces derniers temps.
Ceux qui ont révélé les propos que Jouyet a démentis dans un premier temps, avant de démentir son démenti (Christian Eckert imite Jouyet, à moins que ce ne soit l’inverse), semblent être des journalistes spécialisés dans les affaires judiciaires rémunérés à plein temps par leur journal pour chercher des poux dans la tête de Nicolas Sarkozy.
Ils bénéficient, en outre, pour faciliter leurs activités, d’escortes policières et de complicités à l’Élysée, jusqu’au bureau présidentiel.
Que des journalistes puissent être rémunérés pour cette tâche unique, disposer pour cela d’escortes policières payées par le contribuable et de sources jusque dans le bureau présidentiel ; qu’ils aient pu (car cela a été souvent le cas) bénéficier de violations du secret de l’instruction très orientées, relève d’un sordide digne des temps où des régimes pourrissants semblaient au bord d’un effondrement nauséabond.
Non seulement Hollande est nul, mais il semble, de surcroît, frôler les activités crapuleuses et les égouts.
Il reste 12 % de Français pour avoir encore une opinion favorable de ce personnage.
Ces 12 % doivent être sourds, aveugles, lobotomisés et avoir leurs cartes de membres du Parti socialiste – ce qui n’est pas incompatible avec le fait d’être sourd, aveugle et lobotomisé, bien au contraire.
François Hollande doit rester encore deux ans à l’Élysée.
Dans un cas comme celui-ci, c’est vraiment très long, deux ans…
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