Lui président, François Hollande - juré craché - ne se mêlerait plus des affaires internes du Parti socialiste.
François Hollande et Manuel Valls avaient véhémentement critiqué, en son temps, la nomination par Nicolas Sarkozy de Xavier Musca (secrétaire général de l’Élysée) à la direction de la Caisse des dépôts et consignations, en remplacement d’Augustin de Romanet, ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée.
Les postes les plus importants de la République, avaient-ils fait valoir, ne sont pas des fromages dont le prince dispose à sa guise au bénéfice de ses amis, sans souci de leur compétence ou de leur légitimité à y faire leur trou.
François Hollande a donc propulsé à la tête de ladite Caisse le préfet Pierre-René Lemas, (promotion Voltaire de l’ENA), jusqu’alors secrétaire général de la présidence, en appelant à sa succession Jean-Pierre Jouyet, (promotion Voltaire de l’ENA), jusqu’alors directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.
Lui président, François Hollande – juré craché – ne se mêlerait plus des affaires internes du Parti socialiste.
Un chef d’État ne descend pas dans les cuisines de la politique.
François Hollande a donc imposé rue de Solférino, en remplacement de Harlem Désir, sanctionné par une promotion ministérielle, Jean-Christophe Cambadélis, sans se soucier de ce qu’en pensaient les militants et les cadres d’un parti qui était si fier de son fonctionnement démocratique.
François Hollande avait dit, très simplement, son intention d’être « irréprochable« , d’être « exemplaire ».
Il faut donc croire que l’entrée dans le corps des inspecteurs généraux des affaires sociales (IGAS) de Mme Dominique Voynet – qui faisait il y a quelques semaines, les larmes aux yeux, ses adieux à la politique, à ses mesquineries, à ses petitesses, à ses compromissions – est la juste rémunération des mérites de l’intéressée, et en aucun cas le paquet cadeau, enrubanné d’une faveur rose, d’un ami à une amie.
Manuel Valls, en prenant ses nouvelles fonctions, l’autre semaine, s’était engagé à revaloriser le rôle du Parlement et très précisément à associer, « en amont », les élus du peuple à l’élaboration des mesures qu’il serait amené à leur proposer.
C’est donc par la télévision, sans avoir été en aucune manière ni consultés ni avertis, que les députés socialistes, « atterrés », ont appris à quelle sauce le Premier ministre les avait accommodés.
De la forme, passons au fond.
La première phase du quinquennat devait être celle de la stabilisation du chômage et du redressement de l’économie, la deuxième celle de la relance et de la redistribution.
Il n’y a pas eu de stabilisation du chômage, il n’y a pas eu de redressement de l’économie, il n’y a pas de retour de la croissance, il n’y aura pas de redistribution.
Privé des moyens dont dispose un État souverain pour faire repartir l’activité économique, dans l’impossibilité de dévaluer la monnaie et de faire marcher la planche à billets, sans aucune marge de manœuvre, le gouvernement français (puisque tel est son intitulé officiel) a fait un pas de plus sur le chemin qu’avant nous ont suivi la Grèce, le Portugal, l’Espagne.
Faute de pouvoir encore augmenter les impôts, ce qui ne serait pas supporté, on gèle les salaires, on fige les retraites, on diminue les remboursements, on renonce à un certain nombre de travaux et de prestations, on s’attaque directement au niveau de vie, au pouvoir d’achat, au confort des Français.
Si rien ne change à Bruxelles, à Francfort, à Berlin ou à Paris, si rien ne change dans les cervelles bornées des sociaux-libéraux que nous subissons, nous n’en sommes qu’aux premières étapes du calvaire.
Au menu des années à venir, il n’y a que du pain noir.
« Nous avions été élus pour tout autre chose », gémissent les députés socialistes.
C’est exact, mais iront-ils au-delà de la plainte et de la fronde, jusqu’à la révolte ?
Le nouveau Clemenceau qui habite désormais Matignon ne se cache plus de vouloir mener son troupeau à la schlague.
La majorité est mise devant ses responsabilités.
Ou bien elle accepte d’approuver une politique qu’elle désapprouve, ou bien elle refusera la confiance au Premier ministre et elle créera la crise politique qui la ramènera devant les électeurs et qui l’emportera.
Ça passera ou ça cassera.
Manuel Valls, qui n’a pas vu plus loin que le bout du nez de son ambition, s’est engouffré dans le piège que lui tendait un président plus habile à manœuvrer que fait pour diriger.
Ou bien il réussit, et le bénéfice en revient à son supérieur hiérarchique, ou bien il échoue, et le chef de l’État, débarrassé de son plus dangereux rival, n’hésite pas à dissoudre et à laisser jusqu’en 2017 la direction des affaires à une droite à laquelle il se fera un plaisir de déléguer avec le fardeau du pouvoir celui de l’impopularité, et qui ne fera pas mieux que la gauche.
Dans les deux hypothèses, il se voit gagnant.
Voilà ce qu’il en coûte d’avoir élu un Machiavel de sous-préfecture quand nous avions tant besoin d’un homme d’État.
Les postes les plus importants de la République, avaient-ils fait valoir, ne sont pas des fromages dont le prince dispose à sa guise au bénéfice de ses amis, sans souci de leur compétence ou de leur légitimité à y faire leur trou.
François Hollande a donc propulsé à la tête de ladite Caisse le préfet Pierre-René Lemas, (promotion Voltaire de l’ENA), jusqu’alors secrétaire général de la présidence, en appelant à sa succession Jean-Pierre Jouyet, (promotion Voltaire de l’ENA), jusqu’alors directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.
Lui président, François Hollande – juré craché – ne se mêlerait plus des affaires internes du Parti socialiste.
Un chef d’État ne descend pas dans les cuisines de la politique.
François Hollande a donc imposé rue de Solférino, en remplacement de Harlem Désir, sanctionné par une promotion ministérielle, Jean-Christophe Cambadélis, sans se soucier de ce qu’en pensaient les militants et les cadres d’un parti qui était si fier de son fonctionnement démocratique.
François Hollande avait dit, très simplement, son intention d’être « irréprochable« , d’être « exemplaire ».
Il faut donc croire que l’entrée dans le corps des inspecteurs généraux des affaires sociales (IGAS) de Mme Dominique Voynet – qui faisait il y a quelques semaines, les larmes aux yeux, ses adieux à la politique, à ses mesquineries, à ses petitesses, à ses compromissions – est la juste rémunération des mérites de l’intéressée, et en aucun cas le paquet cadeau, enrubanné d’une faveur rose, d’un ami à une amie.
Manuel Valls, en prenant ses nouvelles fonctions, l’autre semaine, s’était engagé à revaloriser le rôle du Parlement et très précisément à associer, « en amont », les élus du peuple à l’élaboration des mesures qu’il serait amené à leur proposer.
C’est donc par la télévision, sans avoir été en aucune manière ni consultés ni avertis, que les députés socialistes, « atterrés », ont appris à quelle sauce le Premier ministre les avait accommodés.
De la forme, passons au fond.
La première phase du quinquennat devait être celle de la stabilisation du chômage et du redressement de l’économie, la deuxième celle de la relance et de la redistribution.
Il n’y a pas eu de stabilisation du chômage, il n’y a pas eu de redressement de l’économie, il n’y a pas de retour de la croissance, il n’y aura pas de redistribution.
Privé des moyens dont dispose un État souverain pour faire repartir l’activité économique, dans l’impossibilité de dévaluer la monnaie et de faire marcher la planche à billets, sans aucune marge de manœuvre, le gouvernement français (puisque tel est son intitulé officiel) a fait un pas de plus sur le chemin qu’avant nous ont suivi la Grèce, le Portugal, l’Espagne.
Faute de pouvoir encore augmenter les impôts, ce qui ne serait pas supporté, on gèle les salaires, on fige les retraites, on diminue les remboursements, on renonce à un certain nombre de travaux et de prestations, on s’attaque directement au niveau de vie, au pouvoir d’achat, au confort des Français.
Si rien ne change à Bruxelles, à Francfort, à Berlin ou à Paris, si rien ne change dans les cervelles bornées des sociaux-libéraux que nous subissons, nous n’en sommes qu’aux premières étapes du calvaire.
Au menu des années à venir, il n’y a que du pain noir.
« Nous avions été élus pour tout autre chose », gémissent les députés socialistes.
C’est exact, mais iront-ils au-delà de la plainte et de la fronde, jusqu’à la révolte ?
Le nouveau Clemenceau qui habite désormais Matignon ne se cache plus de vouloir mener son troupeau à la schlague.
La majorité est mise devant ses responsabilités.
Ou bien elle accepte d’approuver une politique qu’elle désapprouve, ou bien elle refusera la confiance au Premier ministre et elle créera la crise politique qui la ramènera devant les électeurs et qui l’emportera.
Ça passera ou ça cassera.
Manuel Valls, qui n’a pas vu plus loin que le bout du nez de son ambition, s’est engouffré dans le piège que lui tendait un président plus habile à manœuvrer que fait pour diriger.
Ou bien il réussit, et le bénéfice en revient à son supérieur hiérarchique, ou bien il échoue, et le chef de l’État, débarrassé de son plus dangereux rival, n’hésite pas à dissoudre et à laisser jusqu’en 2017 la direction des affaires à une droite à laquelle il se fera un plaisir de déléguer avec le fardeau du pouvoir celui de l’impopularité, et qui ne fera pas mieux que la gauche.
Dans les deux hypothèses, il se voit gagnant.
Voilà ce qu’il en coûte d’avoir élu un Machiavel de sous-préfecture quand nous avions tant besoin d’un homme d’État.
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