Karol Wojtyła était un géant que le monde a adoré détester. L’Église qui l’honore aujourd’hui rend hommage à un de ses plus grands papes.
Que Manuel Valls se rende à Rome pour la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II n’a aucune importance.
Autant s’interroger sur le nombre de gelaterie qui seront ouvertes ce jour-là…
La présence du Premier ministre fait partie de ces minuscules événements auxquels personne ne porte attention : qui s’intéresse à l’écume lorsqu’une déferlante s’abat sur la plage ?
Les quadragénaires n’ont pas connu Jean XXIII.
Croyants ou non, ils ont été élevés dans l’ombre immense de son successeur polonais, dont la stature a dominé le dernier quart du XXe siècle.
Jean-Paul II n’a laissé personne indifférent ; les flots de critiques, de médisances et d’arguments haineux n’ont d’égal que l’intérêt inspiré par une figure majeure de notre jeunesse.
Jean-Paul II fut, pour nous, petits catholiques qui ne se souvenaient pas de Paul VI, LE pape. L’homme en blanc dont on parlait à la maison, qu’on voyait à la télévision, et qui suscitait des discussions parfois enflammées.
Il fut, pour notre génération, un père à la parole exigeante quand nos parents, soixante-huitards malgré eux, ne nous ont transmis qu’un vernis sans consistance réelle ; il fut pour nous, petits bourgeois des années 80 à la cervelle vide, un éducateur, un exemple, un prédicateur que nous aimions.
Jean-Paul II a comblé un vide, a meublé un pan entier de notre vie, à l’âge auquel la conscience se forme pour toujours.
Jean-Paul II, c’est une phrase : « N’ayez pas peur ! »
Peu d’entre nous s’en souviennent, nous étions trop jeunes.
C’était un coup de tonnerre dont les répliques n’ont jamais cessé depuis.
Je vous parle d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître…
L’Église de France, en ce temps-là, semblait partir au gré des modes et des idéologies, se repliait sur elle-même.
Elle avait peur, peur d’affronter le monde et lui gueuler la vérité en pleine figure !
Elle avait peur de son histoire, de sa tradition, du sang de ses martyrs et de la sainteté de ses anciens.
Elle ne craignait rien tant que le regard des autres, rien tant que de passer pour ringarde.
Elle préférait l’action sociale à la prière, les revendications syndicales à la contemplation silencieuse. Honteuse d’elle-même elle se diluait lentement dans un monde hostile.
N’ayez pas peur !
Le prêtre polonais, formé clandestinement au risque de finir à Treblinka, n’a pas eu peur ; l’évêque de Cracovie en lutte permanente contre le totalitarisme communiste n’a pas eu peur ; le cardinal qui poussa Paul VI à promulguer Humanae Vitae n’a pas eu peur.
Dans un monde bipolaire où l’Occident vivait sous la menace des SS 20 d’Allemagne de l’Est, cette parole prophétique a fait l’effet d’une bombe.
Jean-Paul II fut l’incarnation du courage, jusqu’à la fin. Ses dernières années furent aussi le témoignage émouvant d’un homme usé, malade, épuisé, dont le regard clair et la voix toujours forte ont proclamé à la face du monde la magnifique dignité de la personne humaine.
Karol Wojtyła était un géant que le monde a adoré détester.
L’Église qui l’honore aujourd’hui rend hommage à un de ses plus grands papes.
Un de ceux qui ont permis la renaissance d’une institution bimillénaire, qui lui a redonné la foi, l’espérance et la charité.
Un homme dont la parole a sauvé une génération de chrétiens tentés par la tiédeur.
Qu’il soit reconnu saint n’est qu’une immense action de grâce.
Merci Jean-Paul !
Autant s’interroger sur le nombre de gelaterie qui seront ouvertes ce jour-là…
La présence du Premier ministre fait partie de ces minuscules événements auxquels personne ne porte attention : qui s’intéresse à l’écume lorsqu’une déferlante s’abat sur la plage ?
Les quadragénaires n’ont pas connu Jean XXIII.
Croyants ou non, ils ont été élevés dans l’ombre immense de son successeur polonais, dont la stature a dominé le dernier quart du XXe siècle.
Jean-Paul II n’a laissé personne indifférent ; les flots de critiques, de médisances et d’arguments haineux n’ont d’égal que l’intérêt inspiré par une figure majeure de notre jeunesse.
Jean-Paul II fut, pour nous, petits catholiques qui ne se souvenaient pas de Paul VI, LE pape. L’homme en blanc dont on parlait à la maison, qu’on voyait à la télévision, et qui suscitait des discussions parfois enflammées.
Il fut, pour notre génération, un père à la parole exigeante quand nos parents, soixante-huitards malgré eux, ne nous ont transmis qu’un vernis sans consistance réelle ; il fut pour nous, petits bourgeois des années 80 à la cervelle vide, un éducateur, un exemple, un prédicateur que nous aimions.
Jean-Paul II a comblé un vide, a meublé un pan entier de notre vie, à l’âge auquel la conscience se forme pour toujours.
Jean-Paul II, c’est une phrase : « N’ayez pas peur ! »
Peu d’entre nous s’en souviennent, nous étions trop jeunes.
C’était un coup de tonnerre dont les répliques n’ont jamais cessé depuis.
Je vous parle d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître…
L’Église de France, en ce temps-là, semblait partir au gré des modes et des idéologies, se repliait sur elle-même.
Elle avait peur, peur d’affronter le monde et lui gueuler la vérité en pleine figure !
Elle avait peur de son histoire, de sa tradition, du sang de ses martyrs et de la sainteté de ses anciens.
Elle ne craignait rien tant que le regard des autres, rien tant que de passer pour ringarde.
Elle préférait l’action sociale à la prière, les revendications syndicales à la contemplation silencieuse. Honteuse d’elle-même elle se diluait lentement dans un monde hostile.
N’ayez pas peur !
Le prêtre polonais, formé clandestinement au risque de finir à Treblinka, n’a pas eu peur ; l’évêque de Cracovie en lutte permanente contre le totalitarisme communiste n’a pas eu peur ; le cardinal qui poussa Paul VI à promulguer Humanae Vitae n’a pas eu peur.
Dans un monde bipolaire où l’Occident vivait sous la menace des SS 20 d’Allemagne de l’Est, cette parole prophétique a fait l’effet d’une bombe.
Jean-Paul II fut l’incarnation du courage, jusqu’à la fin. Ses dernières années furent aussi le témoignage émouvant d’un homme usé, malade, épuisé, dont le regard clair et la voix toujours forte ont proclamé à la face du monde la magnifique dignité de la personne humaine.
Karol Wojtyła était un géant que le monde a adoré détester.
L’Église qui l’honore aujourd’hui rend hommage à un de ses plus grands papes.
Un de ceux qui ont permis la renaissance d’une institution bimillénaire, qui lui a redonné la foi, l’espérance et la charité.
Un homme dont la parole a sauvé une génération de chrétiens tentés par la tiédeur.
Qu’il soit reconnu saint n’est qu’une immense action de grâce.
Merci Jean-Paul !
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