Créé le 04/02/2014 à 22h04 -- Mis à jour le 04/02/2014 à 22h13
POLITIQUE - La Chancellerie dément...
Le Canard enchaîné affirme dans son édition à paraître mercredi que Christiane Taubira «tente de virer le procureur général de Paris» François Falletti pour des raisons politiques, ce que le ministère de la Justice dément.
Selon le Canard, François Falletti, 64 ans, nommé en janvier 2010 au poste de procureur général près la cour d'appel de Paris, a été convoqué en urgence le 27 janvier par la Chancellerie, où le cabinet lui a fait part du «souhait» de la ministre de le voir quitter ses fonctions.
Il serait question de le «remplacer par quelqu'un de sa sensibilité politique», selon le journal, qui ajoute que le poste de premier avocat général à la Cour de cassation lui a été proposé en échange, ce qu'il a refusé.
Le Monde.fr indiquait mardi soir que François Falletti lui avait confirmé la tenue de l'entretien: «on m'a effectivement demandé de partir à la Cour de cassation, je n'y suis absolument pas candidat.
J'ignore pour quelle raison on me demande de partir, je fais mon travail, et la charge est lourde, avec toute l'intégrité voulue et toute la déontologie, je n'ai pas compris», a-t-il déclaré.
J'ignore pour quelle raison on me demande de partir, je fais mon travail, et la charge est lourde, avec toute l'intégrité voulue et toute la déontologie, je n'ai pas compris», a-t-il déclaré.
Une entrevue pour discuter de l'avenir de Falletti
Tout en contestant que le procureur général ait été convoqué le matin pour le soir-même, comme l'écrit le Canard, mais plusieurs jours à l'avance, la Chancellerie a confirmé à l'AFP l'entrevue, destinée selon elle à évoquer l'avenir de François Falletti, qui doit prendre sa retraite dans un an et demi.
Selon le ministère, un poste de premier avocat général à la Cour de cassation étant vacant, il lui a été proposé en premier, puisqu'en tant que procureur général il en a le grade.
Il a refusé et restera donc procureur général, a-t-on assuré à la Chancellerie, réfutant toute intention de «le limoger ou de le contraindre à démissionner».
Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et secrétaire national de l'UMP à la sécurité, a immédiatement réagi mardi aux informations du Canard, qualifiant «la convocation (de François Falletti), inédite dans l'histoire de la magistrature contemporaine», de «véritable scandale politique». Il a demandé au président de la République de saisir le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour «faire toute la lumière sur cette affaire».
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