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lundi 6 janvier 2014

Réformes : des promesses non tenues !

Lundi 06 Janvier 2014 à 19:30 (mis à jour le 06/01/2014 à 19:30)

Par Yves de Kerdrel              
          

Michel Sapin et Jean-Marc Ayrault, en compagnie d'un emploi aidé de la SNCF. Financé par le contribuable...Photo © JBV News
Economie. Aucun des engagements économiques pris par le candidat Hollande n’a été respecté. Ce qui témoigne de l’échec de la politique menée depuis mai 2012. Et de l’obstination à effectuer des réformes sociétales.
 
 
La nécessité d’inverser la courbe du chômage avant la fin 2013 n’était pas tant liée, pour François Hollande, au drame que vivent les sans-emploi qu’au fait qu’il s’agissait là de la dernière promesse présidentielle qui n’était pas encore contredite par les faits.
 Dans son programme de campagne, rédigé il y a moins de deux ans, le futur président de la République écrivait sans le moindre doute : « Je ramènerai les finances publiques à l’équilibre, en respectant l’engagement de 3 % de déficit par rapport au PIB en 2013. »
 Le résultat, on le connaît déjà : cette année, le déficit budgétaire devrait s’établir à 4,1 % de la richesse nationale, voire plus, dans la mesure où les recettes fiscales seront inférieures de 11 milliards d’euros à ce qui était prévu.
De fait, l’objectif des 3 % fixé par Bruxelles a été reporté à 2015.
 Mais compte tenu de la trajectoire des finances publiques, personne n’imagine qu’il puisse être atteint.
 Ce qui explique sans doute en partie le souhait de Pierre Moscovici de quitter Bercy.


Autre promesse surréaliste du candidat Hollande : « La dépense publique sera maîtrisée et les prélèvements obligatoires seront inférieurs à 47 %. »
 Non seulement la dépense publique n’a pas été stabilisée en dépit de grandes déclarations du chef de l’État lors de sa conférence de presse du 16 mai dernier.
 Mais en plus, le dernier budget laisse apparaître une nouvelle augmentation de 3 milliards d’euros du train de vie de l’État et surtout des dépenses sociales.
Quant aux prélèvements obligatoires, s’ils demeurent au-dessous de 47 %, ils ont atteint, en 2013, un record historique depuis 1960 à 46,3 %, avant de s’élever à 46,7 % en 2014.

Mais la promesse la plus mal vécue par l’ensemble des Français concerne l’assommoir fiscal de l’été 2012 et de 2013.
 Le gouvernement avait alors assuré que cette augmentation des impôts ne concernerait que les plus aisés de nos compatriotes, soit un Français sur dix.
 En fin de compte, plusieurs enquêtes d’opinion ont démontré que plus de six Français sur dix ont ressenti directement cette hausse des impôts.
 Même les ministres les plus influents du gouvernement s’en sont inquiétés, évoquant dès la fin de l’été un « ras-le-bol fiscal ».

Quelques se maines plus tard, éclataient les premières jacqueries, en Bretagne ou dans certaines professions. Et cela n’est sûrement pas terminé.

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