« Lorsque le gouvernement a promulgué la loi sur les 35 h, j’ai raconté ça aux dirigeants chinois, ils ont ri et ne pouvaient plus s’arrêter. »
Quand la Chine s’éveillera, avait prédit Alain Peyrefitte, le monde allait trembler !
Depuis quelques années, ce pays d’Asie de l’Est s’est, en tout cas, ouvert au monde et, à défaut de trembler, celui-ci a bien dû faire contre mauvaises délocalisations, juteux accords commerciaux pour bien des nations… bon cœur.
Et pour la France ?
Qu’en est-il de nos relations avec cette République populaire de plus d’un milliard trois cents millions de citoyens ?
Alors que Paris et Pékin célèbrent le cinquantenaire de leurs relations diplomatiques, l’entretien donné par l’ancien ambassadeur de Chine à Paris au journaliste Patrick Saint-Paul pour Le Figaro est éloquent.
Wu Jianmin a été successivement ambassadeur de la République populaire à La Haye, à Genève et à Paris, avant de présider l’Université chinoise de la diplomatie.
Ce n’est donc pas le premier venu.
À la question : « Comment jugez-vous la difficulté de la France à se réformer ? », la réponse de l’ex-ambassadeur est assez rude : « Les Français sont à l’abri de l’État-providence et se disent : “À quoi bon travailler beaucoup ?” Pour réformer, il faut entamer des avantages acquis. Ce n’est pas facile. »
On ne saurait être plus lucide, effectivement, devant la quasi-impossibilité pour les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, d’imposer la moindre réforme d’envergure…
Que ce soit pour celle des retraites ou pour réussir quelques économies substantielles du train de vie de l’État, on navigue généralement à vue de reculades en demi-mesures et de propositions avortées en vaines promesses électorales…
Qui a dit que les Asiatiques étaient passés maîtres dans l’art de la cruauté ?
Preuve nous en est donnée, en tout cas, par Wu Jianmin qui déclare ensuite : « Je suis souvent étonné de voir que l’on décourage le travail en France. Le débat sur le travail le dimanche est tout à fait étonnant pour nous. Lorsque j’étais ambassadeur en France, le gouvernement a promulgué la loi sur les 35 heures. Lorsque j’ai raconté cela aux dirigeants chinois, ils ont ri et ne pouvaient plus s’arrêter. Ce n’est pas si vieux. »
Sans doute interloqué – on le serait à moins ! – d’une telle brutale moquerie dans les paroles d’un diplomate avéré, Patrick Saint-Paul ne peut s’empêcher de questionner, comme s’il ne se doutait pas de la réponse : « De quoi riaient-ils ? »
Wu Jianmin précise alors : « Face à la mondialisation, ce qu’il faut, c’est renforcer sa compétitivité. Que fait la France ? Elle prend des mesures qui cassent sa compétitivité. Ce n’est pas très intelligent ! L’acharnement à conserver les 35 heures, y compris dans la conjoncture actuelle, est incompréhensible. Le travail crée la richesse. Avec les 35 heures, on a créé une mentalité d’assisté qui encourage la paresse. C’est ça qui faisait rire les dirigeants chinois. »
Voilà, c’est dit ! Qui plus est par le représentant d’un pays toujours officiellement communiste, mais qui peut encore y croire ?
Monsieur l’ex-ambassadeur ajoutant pour conclure que « la France se voit comme le pays des Lumières et des droits de l’homme. Le dialogue à ce sujet est délicat », il serait tentant d’ajouter que oui, sans doute !
Mais pas davantage que celui de la folie des 35 heures…
Depuis quelques années, ce pays d’Asie de l’Est s’est, en tout cas, ouvert au monde et, à défaut de trembler, celui-ci a bien dû faire contre mauvaises délocalisations, juteux accords commerciaux pour bien des nations… bon cœur.
Et pour la France ?
Qu’en est-il de nos relations avec cette République populaire de plus d’un milliard trois cents millions de citoyens ?
Alors que Paris et Pékin célèbrent le cinquantenaire de leurs relations diplomatiques, l’entretien donné par l’ancien ambassadeur de Chine à Paris au journaliste Patrick Saint-Paul pour Le Figaro est éloquent.
Wu Jianmin a été successivement ambassadeur de la République populaire à La Haye, à Genève et à Paris, avant de présider l’Université chinoise de la diplomatie.
Ce n’est donc pas le premier venu.
À la question : « Comment jugez-vous la difficulté de la France à se réformer ? », la réponse de l’ex-ambassadeur est assez rude : « Les Français sont à l’abri de l’État-providence et se disent : “À quoi bon travailler beaucoup ?” Pour réformer, il faut entamer des avantages acquis. Ce n’est pas facile. »
On ne saurait être plus lucide, effectivement, devant la quasi-impossibilité pour les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, d’imposer la moindre réforme d’envergure…
Que ce soit pour celle des retraites ou pour réussir quelques économies substantielles du train de vie de l’État, on navigue généralement à vue de reculades en demi-mesures et de propositions avortées en vaines promesses électorales…
Qui a dit que les Asiatiques étaient passés maîtres dans l’art de la cruauté ?
Preuve nous en est donnée, en tout cas, par Wu Jianmin qui déclare ensuite : « Je suis souvent étonné de voir que l’on décourage le travail en France. Le débat sur le travail le dimanche est tout à fait étonnant pour nous. Lorsque j’étais ambassadeur en France, le gouvernement a promulgué la loi sur les 35 heures. Lorsque j’ai raconté cela aux dirigeants chinois, ils ont ri et ne pouvaient plus s’arrêter. Ce n’est pas si vieux. »
Sans doute interloqué – on le serait à moins ! – d’une telle brutale moquerie dans les paroles d’un diplomate avéré, Patrick Saint-Paul ne peut s’empêcher de questionner, comme s’il ne se doutait pas de la réponse : « De quoi riaient-ils ? »
Wu Jianmin précise alors : « Face à la mondialisation, ce qu’il faut, c’est renforcer sa compétitivité. Que fait la France ? Elle prend des mesures qui cassent sa compétitivité. Ce n’est pas très intelligent ! L’acharnement à conserver les 35 heures, y compris dans la conjoncture actuelle, est incompréhensible. Le travail crée la richesse. Avec les 35 heures, on a créé une mentalité d’assisté qui encourage la paresse. C’est ça qui faisait rire les dirigeants chinois. »
Voilà, c’est dit ! Qui plus est par le représentant d’un pays toujours officiellement communiste, mais qui peut encore y croire ?
Monsieur l’ex-ambassadeur ajoutant pour conclure que « la France se voit comme le pays des Lumières et des droits de l’homme. Le dialogue à ce sujet est délicat », il serait tentant d’ajouter que oui, sans doute !
Mais pas davantage que celui de la folie des 35 heures…
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