Laurent Fabius et François Hollande, avant la tenue d'une réunion sur la sécurité en Afrique. (Reuters) |
Une priorité affichée par Paris, alors que vient de débuter une intervention armée en Centrafrique.
"L'Afrique doit maîtriser pleinement son destin et, pour y parvenir, assurer pleinement par elle-même sa sécurité."
François Hollande reconnait lui-même que sa "phrase peut surprendre".
Alors qu'il vient d'engager des troupes militaires en République centrafricaine, le président recevait vendredi à Paris une quarantaine de chefs d'Etats et de gouvernements africains pour parler de paix et de sécurité sur ce continent.
François Hollande reconnait lui-même que sa "phrase peut surprendre".
Alors qu'il vient d'engager des troupes militaires en République centrafricaine, le président recevait vendredi à Paris une quarantaine de chefs d'Etats et de gouvernements africains pour parler de paix et de sécurité sur ce continent.
"Nous devons discuter ensemble pour trouver des solutions africaines aux problèmes africains", a proposé à ses hôtes François Hollande, en ouverture du sommet de l'Elysée.
Le chef d'Etat s'est pour cela enfermé l'après-midi avec ses partenaires dans une salle du 15e arrondissement de la capitale.
Avant même l'issue de ce conciliabule, ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, ont rapporté les "convergences" de points de vue.
"L'objectif est que ce soit les forces africaines qui puissent assurer la sécurité du continent, mais chacun des orateurs a convenu que nous n'en étions pas encore là", a déclaré Laurent Fabius.
Le chef d'Etat s'est pour cela enfermé l'après-midi avec ses partenaires dans une salle du 15e arrondissement de la capitale.
Avant même l'issue de ce conciliabule, ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, ont rapporté les "convergences" de points de vue.
"L'objectif est que ce soit les forces africaines qui puissent assurer la sécurité du continent, mais chacun des orateurs a convenu que nous n'en étions pas encore là", a déclaré Laurent Fabius.
Paris propose d'entraîner 20.000 soldats par an
Le chef de la diplomatie française a relevé des "problèmes de financement" et de "qualité des équipements".
"Chacun sait qu’il y a des insuffisances, des manquements, des fragilités", expliquait également plus tôt François Hollande.
Déjà évoquée par le passé, l'idée de constituer une force africaine d'action rapide est relancée.
Jusqu'à maintenant, les missions qui interviennent sur les théâtres de guerre font face à de nombreuses difficultés.
En Centrafrique, la force africaine ne parvenait pas à maintenir la sécurité. 1.200 soldats français ont donc été déployés d'urgence pour l'épauler, moins d'un an après l'opération Serval au Mali qui avait mobilisé 4.500 hommes.
"Chacun sait qu’il y a des insuffisances, des manquements, des fragilités", expliquait également plus tôt François Hollande.
Déjà évoquée par le passé, l'idée de constituer une force africaine d'action rapide est relancée.
Jusqu'à maintenant, les missions qui interviennent sur les théâtres de guerre font face à de nombreuses difficultés.
En Centrafrique, la force africaine ne parvenait pas à maintenir la sécurité. 1.200 soldats français ont donc été déployés d'urgence pour l'épauler, moins d'un an après l'opération Serval au Mali qui avait mobilisé 4.500 hommes.
François Hollande a promis que la France était "disposée à apporter tout son concours à cette force", qui doit voir le jour en 2015. Le président propose ainsi de mettre à disposition de l'Union africaine des "cadres militaires" et de participer "à des actions de formation".
"La France peut entraîner chaque année 20.000 soldats africains", a-t-il annoncé. "Il s'agira moins de soutien en matériel de base que de soutien à une expertise, à la planification, à la logistique, à la projection", a précisé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
"La France peut entraîner chaque année 20.000 soldats africains", a-t-il annoncé. "Il s'agira moins de soutien en matériel de base que de soutien à une expertise, à la planification, à la logistique, à la projection", a précisé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
20 milliards d’euros en "don et en prêt"
Paris fait également de la lutte contre la piraterie l’une de ses priorités.
Le "Golfe de Guinée est une zone qui devient incertaine", a affirmé Jean-Yves Le Drian, qui propose d’aider les Etats concernés "à créer leur dispositif d'action" en mer.
Assurant qu’il en allait de l’intérêt de la France et de l’Europe, François Hollande s’est également fixé comme ambition de mieux lutter contre le terrorisme et le trafic d’armes, de drogues ou d’êtres humains.
Le "Golfe de Guinée est une zone qui devient incertaine", a affirmé Jean-Yves Le Drian, qui propose d’aider les Etats concernés "à créer leur dispositif d'action" en mer.
Assurant qu’il en allait de l’intérêt de la France et de l’Europe, François Hollande s’est également fixé comme ambition de mieux lutter contre le terrorisme et le trafic d’armes, de drogues ou d’êtres humains.
Mais François Hollande voit encore plus loin. "Notre sommet ne peut pas se limiter à cette conception de la sécurité.
La sécurité, c’est aussi le développement ou plutôt le développement, c’est la sécurité. Les deux exigences se rejoignent", a affirmé le président, qui veut que la France soit "davantage encore associée au destin" de l’Afrique.
Il entend pour cela débloquer 20 milliards d’euros au cours de ces cinq prochaines années "en don et en prêt" pour aider au développement du continent.
Des projets seront également financés par l’Agence française de développement à hauteur d’1,5 milliards d’euros.
En proposant ainsi un "nouveau partenariat" avec l’Afrique, le président français mise sur du gagnant-gagnant. Il a d’ailleurs rappelé l'objectif de doubler les échanges commerciaux avec l’Afrique.
La sécurité, c’est aussi le développement ou plutôt le développement, c’est la sécurité. Les deux exigences se rejoignent", a affirmé le président, qui veut que la France soit "davantage encore associée au destin" de l’Afrique.
Il entend pour cela débloquer 20 milliards d’euros au cours de ces cinq prochaines années "en don et en prêt" pour aider au développement du continent.
Des projets seront également financés par l’Agence française de développement à hauteur d’1,5 milliards d’euros.
En proposant ainsi un "nouveau partenariat" avec l’Afrique, le président français mise sur du gagnant-gagnant. Il a d’ailleurs rappelé l'objectif de doubler les échanges commerciaux avec l’Afrique.
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