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mardi 3 décembre 2013

Bernard Marionnaud : encore un nauséabond…

bruit-et-odeur

Le 3 décembre 2013  

Voilà donc Clamart potentiellement livrée à ce chacal puant de Marionnaud. Malgré l’odeur insoutenable, les habitants semblent apprécier.
 
Après une carrière bien remplie dans la parfumerie, voilà désormais Bernard Marionnaud passé dans le camp des « nauséabonds ».
 Candidat divers droite à Clamart, soutenu par le Rassemblement Bleu Marine, le fondateur de la célèbre chaîne de magasins empeste désormais dans un rayon de vingt mètres à la ronde.
 (Effet mesuré par Libération grâce à son infaillible nauséabondomètre.)

La société Marionnaud, qu’il ne dirige plus depuis 1996, s’est immédiatement fendue d’un communiqué bien senti : « Les prises de position publiques, comme les engagements politiques de M. Bernard Marionnaud, n’engagent que lui. »
 Autrement dit : toutes les odeurs suspectes détectées aux abords de l’odieux personnage ne sont pas vendues en magasin. « Nauséabond N°5 » ne fait pas partie de la collection.

Sans doute lassé par les effluves mêlés des Chanel, Saint Laurent, Guerlain, Givenchy, l’homme d’affaires a donc choisi de bifurquer lamentablement vers les bas-fonds pestilentiels de la pensée et de s’attaquer à cette mairie des Hauts-de-Seine tenue actuellement par un maire PS qui sent bon.

 Parvenu au sommet de la parfumance, l’élu a décidé de ne pas se représenter.
 Sa mise en examen pour corruption passive le dirige tout naturellement sur le secteur viticole où les pots-de-vin qu’il est soupçonné avoir touchés dans l’attribution de logements sociaux lui ouvrent une voie royale dans les vignobles les plus prestigieux. Grands crus, pots-de-vin classés, dessous-de-table en chêne massif…
 Le tout dans des senteurs irréprochables.

Voilà donc Clamart potentiellement livrée à ce chacal puant de Marionnaud.
Malgré l’odeur insoutenable, les habitants semblent apprécier le personnage.
Ici on lui serre la main, là-bas c’est une tape sur l’épaule, plus loin un commerçant lui lance un « On compte sur toi ! » incompréhensible…
La promesse d’égouts à ciel ouvert paraît enchanter la population. À Clamart et ailleurs…

Tous ces nostalgiques d’un pays rance, moisi, dégoûtant, ceux qui regrettent un temps où régnait le plein emploi et la sécurité – ces valeurs périmées – souhaitent se rouler à nouveau dans la fange ignominieuse de la raison.
 « Ah, que c’est bon, le nauséabond ! » semblent-ils tous crier.
 Et plus les grands esprits détenteurs de flacons d’eau de rose s’insurgent, moins leurs produits se vendent.
 Les « nez » de gauche, les assembleurs d’essences subtiles égalitaristes ne parviennent plus à créer ces fragrances qui jadis faisaient recette.
 Seuls de vieux parfums et des relents soixante-huitards désuets sortent de leur laboratoire.
 Leur pensée est démodée.
Les vrais adorateurs du passé, les réels nostalgiques sont ces parfumeurs à l’ancienne encore sous le charme du patchouli et des bâtons d’encens.

 Leur rêve infantile a capoté et les bâtons d’encens brûlés jusqu’à l’os ne sentent plus que le roussi.

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