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mercredi 16 octobre 2013

La gauche morale assume son sexisme...

      
Marion Maréchal-Le Pen, députée FN, s’est étonnée, ce mercredi sur RTL, du "deux-poids-deux-mesures" pratiqué par la gauche face aux insultes sexistes.

 Elle a raison. Le PS, qui jure "ne jamais transgresser avec ses valeurs" (dixit Claude Bartolone ce matin, à propos de l’expulsion d’une jeune kosovar en situation irrégulière), se déshonore à tenter de justifier le tweet de Jean Bourdeau, attaché parlementaire du sénateur socialiste Jean-Pierre Michel.

 "Marion Maréchal-Le Pen est une conne et une salope", a écrit le militant, fier de son exploit.
Non seulement il a refusé de s’excuser, mais il a eu le soutien du sénateur Michel et la compréhension de la sénatrice Laurence Rossignol, porte-parole du PS.
 Elle a déclaré : "Ce tweet est grossier, stupide et inutile". En ajoutant toutefois : "(...) Mme Maréchal-Le Pen porte fièrement le nom du premier insulteur de la vie politique française (…) ( Ses) oreilles étaient bien moins sensibles quand elle n’était pas la  cible et qu’elle défilait au milieu des pancartes homophobes et sexistes ou quand son grand-père tenait des propos racistes et négationnistes, ou quand sa tante prône le déremboursement de l’IVG".
 Rossignol s’était elle-même indignée d’une réflexion du sénateur UMP, Bruno Sido, qui, pour avoir dit en séance et à son endroit : "C’est qui cette nana ?", lui avait rétorqué : "Vous avez gagné la palme du misogyne beauf".

 Rien de tout cela pour le délicat Bourdeau. Comment ne pas être choqué par cette discrimination, assumée par un parti qui s’arroge le droit de décider qui est respectable?

Cette affaire n’est évidemment pas une découverte.
 La vie politique est emplie de ces déséquilibres au seul profit du parti donneur de leçons, qui s’épargne de s’appliquer ses commandements.
 L’épisode Maréchal-Le Pen fait écho à la même grossièreté portée ce week-end par Guy Bedos contre Nadine Morano, coupable à ses yeux d’être une femme de droite (UMP) dont la voix porte. Le comique ploucquier a reçu l’approbation tacite des moralistes, qui ne semblent pas prendre conscience de leur sectarisme ni de la fausseté de leur éthique. Leur narcissisme est tel qu’ils sont convaincus de leur exemplarité. Ces vieux relents de robespierrisme reposent, en fait, sur la même déshumanisation des adversaires qui avait conduit jadis aux outrances des éradicateurs.
 Ceux qui, aujourd’hui encore, ont l’affront de s’opposer au Camps du Bien, qui ressemble de plus en plus à une Amicale des Imposteurs, ne méritent ainsi aucune protection élémentaire, à commencer par celle de la civilité (pour ne rien dire de la galanterie, qui récolte désormais rires gras et coups de coude).
La gauche prétendument "féministe"  et "humaniste" affiche sa décrépitude morale quand elle en vient à excuser ou justifier la vulgarité machiste à l’encontre des "sous-femmes".

C’est un visage repoussant qu’offre la vieille coquette.

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