Fiscalité : le retour des irréductibles bretons pour réveiller les gaulois
Raoul Fougax
le
modifié le 28/10/2013 à 20:10h
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modifié le 28/10/2013 à 20:10h
« Ils sont pires que sous l’ancien régime ».
Cette référence historique d’un manifestant breton a sans doute peu interpellé les incultes de notre histoire notamment régionale qui nous gouvernent.
Mais ceux qui savent ont dû prendre en pleine face cette comparaison particulièrement dure pour un républicain de gauche.
La Révolte du papier timbré est une révolte antifiscale d’Ancien Régime, qui s’est produite dans l’ouest de la France, sous le règne de Louis XIV (d’avril à septembre 1675).
La révolte eut plus d’ampleur en Basse-Bretagne, notamment en prenant un tour anti-seigneurial sous le nom spécifique de révolte des Bonnets rouges.
Elle est déclenchée par une hausse des taxes, dont celle sur le papier timbré, nécessaire pour les actes authentiques.
Elle est appelée révolte des Bonnets rouges pour sa partie bretonne, car certains insurgés portaient des bonnets bleus ou rouges selon la région.
Cette fois, ce n’est pas une révolte des sondages et des urnes.
C’est une vraie révolte avec des gens de pays, enracinés et fiers de l’être, une révolte française contre un régime qui applique une fiscalité décidée par rapport aux soumissions internationales ou pour ménager les alliés écologistes.
Que s'était il passé alors en Bretagne ?
La Bretagne était très peuplée (environ 10 % de la population du royaume), et épargnée par les disettes et les épidémies depuis les années 1640.
Dans les années 1660-1670, elle entre dans une phase de difficultés économiques, largement liées aux premiers effets de la politique de guerre économique de Louis XIV, de l'augmentation sensible et simultanée des impôts et de faiblesses structurelles: par exemple, diminution des deux tiers du commerce du vin et des toiles d’après le duc de Chaulnes , gouverneur de Bretagne.
Les revenus issus de la terre (fermages) diminuent eux aussi d’un tiers, entraînant une déflation généralisée.
Arthur Le Moyne de La Borderie voit dans la révolte du papier timbré une révolte anti-fiscale contre les nouveaux impôts.
Et aujourd’hui ?
Les manifestants avaient pour certains recouvert leurs plaques minéralogiques d'autocollants reproduisant la plaque de la voiture présidentielle de François Hollande, CB-455-VH, mais avec le numéro du département du Finistère, le 29, selon des organisateurs.
Les manifestants, dont certains encagoulés, ont lancé l’assaut, jetant des pneus en feu et d'autres projectiles, provoquant une réplique de lacrymogènes.
Au milieu des fumées, des tracteurs se sont dirigés vers le barrage des forces de l'ordre, arrachant les traverses de la voie express.
Des scènes de guérilla ont alors commencé sur les collines qui entourent le portique avec plusieurs blessés à déplorer du côté des manifestants, dont un homme qui a eu la main arrachée et a été évacué par hélicoptère, selon les pompiers.
Les manifestants avaient pour certains recouvert leurs plaques minéralogiques d'autocollants reproduisant la plaque de la voiture présidentielle de François Hollande, CB-455-VH, mais avec le numéro du département du Finistère, le 29, selon des organisateurs.
Une autre manifestation eut lieu samedi contre un portique écotaxe dans le Morbihan. Une centaine de manifestants ont organisé un barrage filtrant sous le portique de Saint-Allouestre (Morbihan), sur la RN24, avec distribution de tracts et de produits bretons. Dans la nuit de vendredi à samedi des agriculteurs, avec 14 tracteurs équipés de remorques, ont aussi mené une action coup de poing à Morlaix (Finistère) en déversant vers minuit devant le centre des impôts des palettes, des choux-fleurs et du fumier, selon une source policière. Les agriculteurs ont écrit sur le sol "Ici repose l'écotaxe".
Ces actions deviennent de plus en plus tendues alors que le gouvernement reste inflexible sur la date de mise en application de l'écotaxe au 1er janvier 2014, assurant cependant à la Bretagne un abattement de 50% en raison de son éloignement du reste de l'espace européen.
Une réunion à Rennes à la préfecture de région n'a pas suffi à apaiser les tensions.
Le collectif des acteurs économiques bretons, qui affirme représenter 150.000 entreprises, a boycotté cette réunion, exigeant au préalable à toute discussion le report sine die de l'écotaxe.
Selon un sondage Ifop paru dans Dimanche Ouest-France, les Bretons sont à 74% « vent debout contre l'écotaxe », principalement ceux du Morbihan (82%) et du Finistère (81%).
« Je trouve ces taxes scandaleuses et je comprends très bien qu'on puisse manifester contre elles », a affirmé quant à elle samedi matin la présidente du Front national Marine Le Pen, à l'occasion d'un déplacement en Bretagne, à Fougères (Ille-et-Vilaine).
Contre les taxalistes roses et les talibans verts, si on se mettait à porter tous des bérets rouges ? Il y en a bien qui ont des foulards et d’autres des casquettes à l’envers non ?
Bonjour,
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Fiscalité : le retour des irréductibles bretons pour réveiller les gaulois
Raoul Fougax
le 28/10/2013
modifié le 28/10/2013 à 20:10h
« Ils sont pires que sous l’ancien régime ».
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