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samedi 8 octobre 2016

Polynésie française indépendante : l’ONU veut démembrer la France !




Le 08/10/2016
Philippe Annaba

En décembre, une résolution sur la décolonisation de la Polynésie française sera soumise à un vote de l’Assemblée générale des Nations unies.

La Polynésie française était déjà dans le viseur de l’ONU qui, en 2013, avait adopté une résolution plaçant cette collectivité d’outre-mer sur la liste des territoires à décoloniser (Aujourd’hui en France du 19 mai 2013).

Trois ans plus tard, elle « déplore que Paris n’ait pour le moment pas fourni les renseignements demandés, et réaffirme le droit inaliénable du peuple de Polynésie à l’autodétermination […]
 Elle demande à la France de coopérer sans réserve aux travaux du Comité spécial » (Var-Matin du 4 octobre 2016).

Comité qui doit entendre sous peu le leader indépendantiste Oscar Temaru et l’autonomiste Édouard Fritch.

En décembre prochain, une résolution sur la décolonisation de la Polynésie française sera donc à l’ordre du jour et soumise à un vote de l’Assemblée générale des Nations unies.

De quoi je me mêle ?

Derrière ce soutien à l’indépendance de ces îles, on perçoit quelques multinationales qui ne s’intéressent ni à ces terres du bout du monde, ni au sort de la population, mais qui lorgnent leur zone économique exclusive (ZEE), c’est-à-dire l’espace maritime qui permet d’y exploiter les ressources qui s’y trouvent jusqu’à environ 370 kilomètres des côtes, c’est-à-dire 4,7 millions de km² !

Et la France, grâce à ses départements et collectivités d’outre-mer, est dotée d’une ZEE de plus de onze millions de km², la deuxième du monde après les États-Unis.
Rappelons que 80 % de la biodiversité de la France se situe outre-mer !

Dans ce contexte de gouvernance mondiale, au service de la finance et des multinationales, la France réussira-t-elle à conserver cette richesse et la gérer avec parcimonie et respect de l’environnement ?

Rien n’est moins sûr !
 Depuis des décennies, la souveraineté de l’État français est battue en brèche avec la complicité des élus de droite et de gauche.
Ce n’est donc, là, qu’un épisode de plus.

La Polynésie risque donc d’être la proie des multinationales minières puisque, demain, l’exploitation des fonds marins devrait permettre de remplacer nombre de ressources qui s’épuisent.
De même, les investisseurs internationaux du tourisme attendent avec impatience une Polynésie débarrassée de ses normes environnementales contraignantes.

La finance mondiale, dont le quart des avoirs n’est dû qu’au blanchiment de l’argent de la criminalité et des évasions fiscales, ne fera qu’une bouchée de ce nouveau pouvoir, comme dans tant d’autres pays décolonisés et tombés sous la coupe de ce néocolonialisme sans foi ni loi de la mondialisation.

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