
Un soutien net aux grands projets d’infrastructure
Selon un sondage Odoxa pour Coriolink révélé par Le Figaro, une majorité écrasante de Français (81 %) considère que les grands chantiers d’aménagement – autoroutes, lignes ferroviaires ou infrastructures énergétiques – sont « utiles pour les citoyens et l’économie de notre pays ». Ce constat est partagé dans toutes les zones géographiques, des grandes métropoles (83 %) aux zones rurales (78 %).
Même chez les sympathisants écologistes et de la gauche radicale, souvent associés à la critique de ces projets, le soutien reste élevé : 79 % chez les proches des Verts et de La France Insoumise. Loin des mots d’ordre des collectifs comme les Soulèvements de la Terre ou Extinction Rebellion, la population apparaît davantage sensible à l’impact économique positif et à l’emploi généré par ces chantiers.
Les priorités exprimées confirment cette tendance : « souveraineté énergétique », « maintien des services publics », « réindustrialisation » sont cités par près de 90 % des sondés comme des enjeux majeurs, devant la « transition écologique ».
Des militants jugés violents, minoritaires et illégitimes
Les Français condamnent massivement les actions radicales. 85 % désapprouvent les sabotages d’engins, 82 % les menaces, 71 % les blocages de routes et 61 % les occupations illégales de sites. Même les formes de protestation perçues comme plus « pacifiques » – comme l’occupation d’arbres – sont mal vues : 53 % y sont opposés.
« L’écologiste accroché dans un arbre peut enchanter les médias, mais pour une majorité, il empêche un projet dûment validé », analyse Gaël Sliman, président d’Odoxa. Pour 65 % des sondés, ces activistes sont « peu respectueux de la démocratie », et 64 % les jugent « violents ». Un chiffre qui grimpe à 65 % quand il s’agit de les qualifier de « dangereux ».
Un fossé profond apparaît entre leur visibilité médiatique et leur représentativité réelle. « Il y a un énorme hiatus entre l’exposition des activistes écologistes et leur audience réelle », insiste Gaël Sliman.
Une fracture entre revendications activistes et attentes locales
Sur sept types de projets testés, en moyenne 57 % des Français estiment que les militants se trompent en s’y opposant. Les oppositions les plus impopulaires concernent les mégabassines (61 %), le nucléaire (65 %), les parcs solaires (67 %), les lignes ferroviaires (68 %) et les éoliennes (près de 60 %).
Par ailleurs, 72 % des personnes interrogées estiment que l’avis des habitants n’est pas assez pris en compte dans la planification des projets. 68 % regrettent aussi que « les intérêts des riverains et des entreprises locales » soient négligés, tandis que 60 % considèrent que « les protestataires sont trop écoutés ».
L’interruption du chantier de l’autoroute Castres-Toulouse (A69), ordonnée par le tribunal administratif alors que 300 millions d’euros avaient déjà été engagés, illustre cet écart entre légitimité juridique et perception d’injustice. « C’est plus de 1 000 salariés du concessionnaire qui se retrouveront demain sans emploi », alertait le député du Tarn Jean Terlier.
La majorité silencieuse contre les minorités agissantes
L’étude révèle un rejet croissant des formes de militantisme écologiste qui bloquent ou sabotent. « L’asymétrie d’expression entre la voix des opposants et celle des bénéficiaires directs des projets d’infrastructure doit être revue », plaide Pierre Alibert, de l’agence CorioLink.
Loin d’un rejet de l’environnement, les Français veulent concilier écologie, emploi et aménagement du territoire. Mais dans le respect de l’ordre démocratique, pas sous la pression de l’ultragauche.
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