La petite vidéo a été peu reprise, sinon par le compte X de Boulevard Voltaire, sur lequel elle a fait florès.
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On y voit le vice-président américain, à l’issue de sa visite parisienne, s’avançant sur le tarmac, sa fille dans les bras, s’apprêtant à monter dans l’avion qui l’attend. Des gendarmes sont là, en rang d’oignons, les bras croisés dans le dos, assurant la sécurité de son embarquement. Vance sert les mains des huiles qui l’ont accompagné, mais ce n’est pas à eux qu’il réserve son dernier au revoir. Au moment de grimper les marches, il confie sa fille à son épouse et se dirige soudain vers ces gendarmes. Il leur sourit, se place au milieu d’eux, les prend par les épaules familièrement et pose pour la photo. Il les salue enfin, tapant amicalement dans le dos des plus proches. La chaleur de l’instant contraste avec la distance glaciale qui l'oppose et qu'il oppose aux élites européennes, à Paris ou à Munich. On notera, du reste, que la même scène s’est peu ou prou reproduite à Munich, avec la police allemande.
Le Vice-président américain JD Vance a quitté Paris comme il y était arrivé : avec un de ses enfants dans les bras. Ce qui ne l'a pas empêché de prendre une photo avec les gendarmes.
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) February 15, 2025
Qui a dit que la famille était un frein à la carrière professionnelle ? pic.twitter.com/YCpLmV4gaa
Au-delà du respect spontané - bien plus développé que chez nous - des Américains pour quiconque porte uniforme et s’engage pour la patrie, il ne fait probablement rien au hasard : à Paris, on l’aura vu mettre en avant sa famille, visiter Notre-Dame et saluer les forces de l’ordre.
Or, chacun de ces gestes est en soi symbolique. Les forces de l’ordre sont mal rémunérées - on considère que leur vocation tient lieu de salaire -, conspuées par la gauche, corvéables à merci, soutenues par nos gouvernants comme la corde soutient le pendu, souvent mises en danger, mais elles sont le dernier rempart contre l’ensauvagement, et sans doute Vance pense-t-il que s’il reste une once de courage dans nos pays européens vieillissants aux élites impuissantes, gangrenées par l’idéologie et la lâcheté, elle doit se trouver au milieu d’eux. Comme leur nom l’indique, elles sont les forces de l’ordre, ou ce qu’il en reste, face aux faiblesses du désordre. L’humble anonymat de l’uniforme (que Vance a connu) tranche avec les ego vibrionnants des politiques. Et il y a fort à parier qu’in petto, au vu de leur expérience, ces gendarmes pensent tout bas ce que leur devoir de réserve leur interdit de dire tout haut : Vance n'a pas tort, le vrai danger pour l’Europe est intérieur.Le vice-président américain a exhorté les dirigeants européens à écouter leur peuple. Ce peuple, il lui a été difficile de le croiser, lors de son voyage officiel. D’une certaine façon, il lui a parlé à travers ce bref hommage rendu in extremis.
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