Depuis le 7 juillet dernier la France offre une très jolie séquence de lutte des classes.
Dès 20 heures, à l’annonce de la « défaite » du RN à qui les sondages
avaient promis 100 députés de plus, les 10 millions de Français qui leur
avaient apporté leurs suffrages étaient instantanément vaporisés
La magouille électorale qui avait vu LFI se précipiter pour réélire le flic Darmanin et la destructrice des retraites Élisabeth Borne avait fonctionné, avec au passage une remise en selle du PS.
Donc, à la niche les prolos qui à tort ou à raison font confiance au RN. Sur les plateaux de télé il n’était question que des futurs arrangements pour tenir les ouvriers et les employés à l’écart.
Par la suite, la petite bourgeoisie des métropoles réclamait son dû à Macron et du haut de ses 27 % prétendait à tous les pouvoirs.
Fausses oppositions, accusations de violation de la constitution, insultes, le théâtre et le simulacre reprenaient tous leurs droits.
Voilà maintenant qu’il faut « installer » l’Assemblée nationale. Et ça recommence, exit à nouveau les 10 millions d’électeurs, le premier groupe parlementaire avec ses 140 députés, les 34 % du premier parti de France, tout ce petit monde à la trappe.
De façon très démocratique LFI, toujours soucieux de ne jamais respecter le moindre principe, veut à nouveau les invisibiliser et rappeler à tous ces horribles prolos représentés par le RN, qu’ils n’ont pas voix au chapitre. « Arc républicain oblige », les députés qu’ils ont élus doivent s’asseoir dans l’hémicycle et fermer leur gueule.
Foin des principes chez LFI, mais il est quand même savoureux de les entendre hurler au putsch anticonstitutionnel de Macron pour ne pas leur donner Matignon, en même temps que leur exigence de d’éviction des parlementaires RN. Piétinant allègrement l’article 10 du règlement de l’Assemblée nationale : « l’élection des vice-présidents, des questeurs et des secrétaires a lieu en s’efforçant de reproduire au sein du bureau la configuration politique de l’assemblée. » Pour les amis de Mélenchon, il faut violer les règles républicaines, sinon c’est nazisme, retraite aux flambeaux et construction de chambres à gaz.
Mais, il y a un problème. Pour sauver Macron, LFI s’est prostituée et réclame à grands cris depuis, l’accès aux salons de la république pour le prix de sa passe. Mais ses petits copains de NFP complices de l’arnaque électorale, ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont parfaitement compris qu’il fallait mener le sauvetage de Macron, jusqu’au bout et font tout pour reconstituer le bloc central avec les macronistes.
La proposition de Laurence Tubiana au poste de premier ministre, en est une illustration caricaturale. Voilà quelqu’un qui est financée par les officines américaines (dont Soros et Blackrock !) et a participé à toutes les magouilles antidémocratiques de Macron.
Le psychopathe de l’Élysée ne serait guère contrarié.
Alors à l’Assemblée, les macronistes veulent profiter de l’occasion et de la perche tendue par les mélenchonistes avec leur proposition. En s’asseyant tout autant sur les règles républicaines, ils veulent exclure symétriquement le groupe LFI des postes institutionnels.
Glapissements et cris d’orfraie chez les copains de Mélenchon. « Invisibilser les ouvriers et les employés, c’est normal, c’est même nous qui l’avons proposé, mais faire de même avec les petits-bourgeois des métropoles, c’est carrément un crime contre l’humanité ! »
Karl Marx, qu’on ne connaît pas chez LFI, disait : « l’'histoire ne fait rien à moitié et elle traverse beaucoup de phases quand elle veut conduire à sa dernière demeure une vieille forme sociale. La dernière phase d'une forme historique, c'est la comédie. »
Ne serait-ce pas plutôt un cirque camarade ?
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