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mercredi 3 juillet 2024

Dissolution et risque de «guerre civile» : le président du CIO envisage-t-il d'annuler les JO de Paris ?


 Thomas Bache, président du CIO.

Thomas Bach, président du CIO. SIPA / © Martial Trezzini/AP

Clément Marna

La dissolution de l’Assemblée nationale, les élections législatives anticipées et le risque de « guerre civile » évoqué par Emmanuel Macron peuvent-ils avoir un impact sur les Jeux olympiques de Paris 2024 ? 

À quelques jours du début de la compétition, le CIO s’interroge sur la tenue des épreuves.

Dans l’histoire des Jeux olympiques, seules les éditions de Berlin en 1916, de Tokyo en 1940, de Londres en 1944 et de nouveau celle de Tokyo en 2020 ont été grandement affectées par la situation extra-sportive du monde. Les trois premières ont été annulées en raison des deux guerres mondiales, tandis que la dernière a été reportée d’un an à cause de la pandémie du Covid-19. Alors que, cet été, les JO de Paris 2024 devaient faire revenir l'événement à une organisation classique, voilà que la récente dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron et la crise politique qui s’ensuit pourraient mettre en péril la tenue des épreuves.

 

Le président du CIO a été sidéré
 

Jeudi 4 juillet, Le Point publiera un article sur les obstacles qui se placent sur la route des Jeux olympiques de Paris 2024 depuis quelques semaines. Alors que Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO), a publiquement assuré que « les élections législatives sont un processus démocratique qui ne va pas perturber les JO », il serait beaucoup plus sceptique en interne, d’après les informations du journal. 

« Le président de CIO s'est donné jusqu'à la mi-juillet pour confirmer, annuler ou reporter les Jeux de Paris »

« Il (Thomas Bach) a été sidéré par la dissolution puis effaré par les déclarations d'Emmanuel Macron prédisant la guerre civile en cas de victoire de ses adversaires. Il s'est donné jusqu'à la mi-juillet pour confirmer, annuler ou reporter les Jeux de Paris, avec pour dommage collatéral la remise en cause de la candidature des Alpes françaises pour les Jeux d'hiver de 2030 », informe Le Point. Avant le premier tour des élections législatives anticipées, le président de la République a effectivement affirmé que les programmes des « deux extrêmes » mèneraient « à la guerre civile » en France.

 
 
Interrogation autour de la sécurité et des transports

Deux thèmes sont particulièrement scrutés par le CIO : la sécurité et les transports. La suspicion de guerre civile d’Emmanuel Macron n’a pas de quoi rassurer. Alors que de nombreuses manifestations ont lieu sur l’ensemble du territoire français depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, une victoire du Rassemblement national aux législatives pourrait donner lieu à des rassemblements violents à quelques jours du début des Jeux olympiques (26 juillet). Quant aux transports, il n’est pas impossible de prévoir des actes de désobéissance civile, car un « réseau de résistance » composé de fonctionnaires aurait été créé.

Selon Le Point, « la dissolution a transformé les Jeux de Paris en catastrophe pour l'économie et l'image de la France ».

 En effet, le tourisme est en baisse par rapport aux estimations. L'hôtellerie et les grands magasins affichaient, en juin, un chiffre d’affaires respectivement en recul de 25 et 10 %.

 L’État espérait 9 milliards d'euros de retombées.

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