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samedi 22 octobre 2022

Lola : de jeunes Parisiens dénoncent de manière spectaculaire la « lâcheté » de La France insoumise


 

Clémence de Longraye 21 octobre 2022

« Le visage de votre lâcheté ». Ce 19 octobre au soir, ce message s’inscrit en lettres blanches sur la façade des locaux de La insoumise. 

En dessous apparaît le visage de la petite Lola, assassinée il y a déjà une semaine, accompagné du mot-dièse #JusticePourLola. À l’initiative de cette projection nocturne, Les Natifs, un collectif créé en novembre 2021 qui rassemble une quarantaine de « jeunes Parisiens enracinés et patriotes ». Le groupe entend dénoncer l’indécence et la complicité de la classe dans la mort de la jeune fille. Délaissant les longs discours et les grandes manifestations, ces jeunes, à l’image des militants écologistes, misent désormais sur les coups d’éclat pour servir leur cause.

L’indécence de La insoumise

« On voulait diffuser le visage de Lola chez ceux qui refusent d’en parler », explique Grégoire, militant des Natifs, auprès de BV. Avec ce happening, les jeunes Parisiens voulaient « dénoncer la lâcheté et même l’indécence de La France insoumise dont l’immense majorité des élus ne s’est pas prononcée sur les crimes effroyables dont a été victime Lola ». Les Natifs souhaitaient également pointer du doigt les dangers du « discours multiculturel et de l’ouverture des frontières » portés par LFI. « Mais on aurait très bien pu le projeter sur les locaux de La République en marche, directement responsable de la non-exécution des OQTF », ajoute Grégoire. Pour rappel, la principale suspecte dans la mort de Lola, Dahbia B., une jeune Algérienne de 24 ans, était visée par une obligation de quitter le territoire français depuis la fin du mois d’août. Elle n’aurait donc pas dû se trouver sur le sol français le 14 octobre dernier.

Récupération politique ? Les Natifs pointent du doigt les militants de gauche qui, eux, « ne se sont pas privés au moment de la mort de George Floyd aux États-Unis ou d’Adama Traoré ». Et Grégoire d’ajouter : « Nous sommes un collectif politique, nous avons donc voulu rendre un hommage politique. »

Coups d’éclat médiatiques

Avec cette projection inédite, Les Natifs voulaient se « démarquer des autres actions menées depuis une semaine » et « marquer le coup ».

Pari réussi. En à peine 48 heures, leur action est relayée par près de 10.000 internautes sur les différents réseaux sociaux.



Longtemps employées par les activistes écologistes, ces méthodes d’agit-prop – actions coup de poing – sont désormais reprises et maîtrisées à droite du spectre politique. À la suite de Génération identitaire, dissoute en mars 2021, adepte des banderoles et des happenings bien orchestrés, la myriade de collectifs qui voient le jour aux quatre coins de la France a développé une communication percutante. On se souvient, par exemple, du militant des Normaux, collectif anti-woke de Rouen, venu offrir un bouquet de fleurs à Alice Coffin pour dénoncer son discours hostile aux hommes. Ou encore des jeunes Lorrains du collectif Aurora qui avaient changé la plaque du jardin Marsha P. Johnson et Sylvia Rivera, deux militantes LGBT, pour mettre à l’honneur Marie-Antoinette Lix, une héroïne de la guerre de 1870.

Si ces banderoles et coups d’éclat sur les réseaux sociaux ne résoudront ni la crise migratoire ni le laxisme judicaire, ils permettent de dénoncer efficacement les dérives de notre société. À condition de rester dans les limites de la légalité.

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