Ma vie de covid long, bienvenus en absurdi part.2*

 

politiqueopinions

Ce matin, j’ai été refusé pour l’Affection Longue Durée , qui peut être demandée après 6 mois d’arrêt maladie, dans le cadre de maladie ou d’accident ayant un préjudice physique sur le long terme.

Mon médecin généraliste est en vacances.

L’assistante sociale est en vacances.

Les médecins du service covid long sont en vacances.

Bon.
Je vais devoir gérer la contestation seul.

Cet après-midi , je vais à Foch.
Kiné respiratoire.
Le RER A est stoppé a Nanterre Université.
Je dois donc faire un long détour.

J’y arrive.
Je n’ai pas le droit d’entrer.
Les qr code des passes sanitaires sont vérifiés.
Et il se trouve que je n’ai pas de qr code.
Juste des certificats médicaux prouvants et attestants de mon immunité naturelle, du fait de ma sérologie très haute, et qui est contre indiquée pour une piquouze.

Le problème, c est que mon certificat acte médicalement une immunité naturelle.
Pas une vaccination.
Or, le passe est une preuve de vaccination, pas d'immunité.
Ceux qui peuvent passer, ce sont pas les gens immunisés.
Mais les gens vaccinés.
Ce n’est pas la même chose.

 

Donc, je me vois refuser l’accès a l’hôpital.

Je suis malade, je viens me faire soigner à l’hôpital mais je ne suis pas autorisé à entrer, car le gouvernement a arbitrairement décrété que mon sang, ma biologie, n’étaient pas conformes aux directives du Suprême Leader, de ses sbires et de ses laquais.

Je me vois donc exclu de l’hôpital, malgré mon état de santé, ou plutôt, à cause de mon état de santé, littéralement en raison de mon impureté biologie.

Me faire piquouzer, c’est non seulement inutile dans mon cas, mais aussi risqué , j’ai 15 % de risques de complications, du à la piquouze selon mes médecins.

De plus, mon séjour à l’hôpital, avec les voies respiratoires qui ont été encombrées de tubes, plus aujourd’hui où je vis avec un respirateur dans le nez, pour dormir, mais aussi chez moi , quand je *rentre,font que mes cloisons nasales sont… sensibles.

Or de question que je mette un bâton, qui me coûtera bientôt 25 euros, dans le nez tous les 48h.

Alors je fais quoi?

Je suis rentré par une porte de service, car je commence à connaître les lieux, comme un resquilleur qui truande en douce.
Il n’est pas né celui qui me dira que je ne rentre pas dans un lieu, en raison d’un Apartheid biologique.

Je n’aurais jamais cru vivre un système totalitaire qui pratiquerait la discrimination biologique,
Ça valait le coup de bassiner les gens avec les heures les plus sombres qu’on voyait partout, vu que le jour où elles sont vraiment là, les belles âmes claquent des talons.

Pierre Rodolphe Tran-Van professeur de Philosophie 

* Ma vie de covid long.. part.1