Véritable colosse aux pieds d’argile, notre monde tremble. Nous paniquons face à l’avenir.
Un dérisoire virus, un mystérieux virus qui sera vaincu (car cela ne fait guère de doute) sème le vent de la peur.
Principe de précaution oblige, toutes affaires cessantes, la vie est paralysée. L’apocalypse se profilerait-elle à l’horizon ?
Il fut un temps où la vie ne se serait pas arrêtée à si peu.
Qu’a-t-il de nouveau et de si terrifiant, ce coronavirus ?
Bien sûr, il faut se laver les mains, faire attention, être vigilant, mais pourquoi se condamner d’avance ?
Car à ce rythme-là, nous serons collectivement détruits avant que l’épidémie ne se soit évanouie.
Le mal sera fait, non pas par le virus, mais par notre précautionnisme érigé en règle d’or !
Signe des temps… Mystère !
En fait, c’est sa petitesse, sa simplicité, son caractère ordinaire qui nous surprennent et nous affolent. Quoi de plus naturel qu’un virus ?
Nous sommes incapables d’admettre que le hasard puisse frapper de manière aussi sournoise en même temps qu’ouverte et affichée.
Nous, si puissants… Nous, si organisés… Nous, si prévoyants… Nous qui avons inscrit le principe de précaution dans la Constitution de nos États…
Même nos églises se ferment, comme nos usines.
Nos Bourses s’effondrent ainsi que des châteaux de cartes.
Rien n’y fait. La peur a pris le dessus. Nos gouvernants ont peur d’agir.
Ils surréagissent. Ils nous protègent en nous asphyxiant !
On ne peut même plus se réunir pour prier Dieu de nous venir en aide.
Les évêques nous privent d’eau bénite, de messes et de communion sacramentelle.
Petit à petit, nous allons édifier ces frontières que nous condamnions, nous allons nous recroqueviller sur nos maisons, nos quartiers, nos régions.
Nous allons ériger les remparts de la crainte. Nous enfermer. Quel renversement !
Même Trump fait grise mine !
Marine Le Pen n’ose plus attaquer le gouvernement, si ce n’est du bout des lèvres.
L’union nationale de la peur est En Marche, mais dans l’inefficacité.
Ni les soins ni la gestion sanitaire n’en peuvent mais. C’est panique à bord.
Et même pas sauve qui peut. On attend, transi par la terreur de la contagion.
On attend le vaccin qu’il nous faudra plus d’une année pour mettre au point.
D’ici là, notre puissance sera évanouie.
Même la Chine, qui ne s’embarrasse pas de ce genre de détails, est en proie au doute.
Le monde est incapable de vivre dans l’incertitude.
L’inconnu nous terrifie.
L’homme moderne ne supporte pas l’agresseur anonyme et imprévisible, ce qu’autrefois on aurait appelé le destin, mais contre lequel on ne se serait pas résigné.
Nos intelligences artificielles sont atones.
Nos médecins ne peuvent plus agir sans scaphandres.
Demain, nous ne pourrons même plus enterrer nos morts et les pleurer en famille.
Il sera interdit de s’étreindre pour les pleurer.
Terrifiant spectacle. Aussi dérisoire que significatif. Révélateur.
Savons-nous encore ce que veut dire « faire front » ? « Se battre ? « Combattre » ?
Est-ce vraiment en s’enfermant, en se recroquevillant sur nous-mêmes, dans la passivité, que nous pensons survivre ?
Pendant ce temps, nos ennemis doivent en tirer des leçons.
Plutôt que de nous faire la guerre, de nous agresser à coups d’attentats meurtriers, n’est-il pas plus simple de nous inoculer n’importe quel microbe inconnu dans les bataillons de nos laboratoires ?
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Bernard Hawadier
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