Un sous-officier britannique, appartenant aux fameux SAS, a décapité un djihadiste de Daech sur le théâtre afghan.
Le Daily Star Sunday, un tabloïd britannique, l’a rapporté dimanche dernier – l’information a été relayée en France par Valeurs actuelles : un sous-officier britannique, appartenant aux fameux SAS, a décapité un djihadiste de Daech sur le théâtre afghan.
L’affaire remonterait à six semaines.
Une patrouille britannique est tombée dans une embuscade dans l’est du pays.
Retranchés dans une ferme, les soldats de Sa Gracieuse Majesté doivent subir les assauts répétés de leurs assaillants.
Ces derniers, en anglais, les avertissent qu’ils enverront leurs têtes à leurs épouses, raconte le journal anglais.
Le combat dure six heures.
À court de munitions, ne sachant pas si leurs appels à l’aide par radio ont été entendus, ces hommes voient leur dernière heure arriver.
Ils savent aussi ce qui les attend s’ils sont pris vivants par les djihadistes.
Alors, ils font le serment de ne pas se laisser prendre vivants et de se battre jusqu’au bout.
Et c’est dans l’assaut final, dans le corps-à-corps, qu’un des hommes utilise ce qui lui tombe sous la main, une pelle, et décapite l’un des assaillants.
Les renforts par hélicoptère arrivent peu après et renversent le rapport de force.
À temps : la moitié des assiégés n’a plus aucune munition…
Ce récit – évidemment, terriblement – illustre quels hommes d’exception sont ces soldats du Special Air Service.
Des hommes d’exception confrontés à des situations d’exception.
Un récit qui n’est pas sans nous rappeler tous ces combats – soyons un peu chauvins – qui font la gloire de notre armée française depuis plus de cent cinquante ans.
Camerone pour la Légion étrangère en 1863 au Mexique : 60 hommes, retranchés dans une auberge, qui résistent durant onze heures face à 2.000 soldats mexicains.
Bazeilles, pour les troupes de Marine, durant la guerre de 1870 : combat immortalisé par le tableau de Neuville Les Dernières Cartouches.
Mais l’on pourrait aussi évoquer le combat de Beni Derkoul au Maroc, durant la campagne du Rif en 1925, où, après 61 jours de siège, le sous-lieutenant Pol Lapeyre, un saint-cyrien âgée de 22 ans (tiens, rien à voir, mais c’est l’âge qu’avait M. Nezzar lorsqu’il tweetait des insultes à la vitesse d’une mitrailleuse…), « submergé par le flot ennemi », fit « sauter son poste plutôt que de se rendre, ensevelissant à la fois sous les ruines le reste de la garnison et ses assaillants ».
Ce récit venu d’Afghanistan – évidemment, terriblement – nous rappelle qu’au bout de la technique, de la technologie, des moyens d’information, d’observation, de destruction les plus sophistiqués, à la fin des fins, donc, la réalité de la guerre, ce n’est pas un beau tableau de Detaille, c’est un combat au corps-à-corps dans ce qu’il a de plus primitif.
Parce qu’il ne peut en être autrement.
Certains combattants du Net, prompts à tirer en rafale derrière leur écran, trouveront peut-être que cette décapitation est, au fond, une sorte d’application de la loi du talion.
Œil pour œil, dent pour dent.
Les djihadistes décapitent, qu’on les décapite !
Ce serait, je crois, insulter ces héros, qui sont allés au bout du possible pour défendre leur peau, que de les placer sur le même pied que des bourreaux sadiques.
En tout cas, cette information arrive au moment même où une certaine polémique fait jour au Royaume-Uni au sujet d’une campagne de recrutement de l’armée qui veut rassurer, à travers des clips vidéo, les femmes, les gays et les musulmans sur leur acceptation dans l’institution militaire.
Ce n’est plus « Engagez-vous, vous verrez du pays » mais « Engagez-vous, on sera gentil avec vous ».
Réaction, à la BBC, d’un colonel, ancien commandant des troupes britanniques en Afghanistan : « Les gens les plus intéressés par l’armée ne s’inquiètent pas de savoir s’ils vont être entendus ou s’ils vont pouvoir exprimer leurs émotions. Ce qui les inquiète le plus, c’est la façon dont ils vont affronter le combat… »
On est rassuré : le pragmatisme anglais vit encore !
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