Le 14/04/2017
Yannik Chauvin
Avec les socialistes, tout finit en feu d’artifice, en un gigantesque brasier au coût ruineux, que nous sommes priés, vous et moi, d’éponger avec nos impôts.
Avec les socialistes, tout finit en feu d’artifice, en un gigantesque brasier au coût ruineux, que nous sommes priés, vous et moi, d’éponger avec nos impôts.
Une loi de madame Touraine prévoyait qu’à compter du 1er janvier 2017, les paquets de cigarettes devaient être « neutres », c’est-à-dire ne comporter aucune marque.
Bon ! C’est idiot, mais c’est comme cela.
Or, à cette date fatidique, les 25.000 buralistes de France avaient des stocks.
Comment s’en débarrasser ?
Un enfant de cinq ans aurait répondu : « Que les buralistes éclusent leurs stocks, mais ne se réapprovisionnent qu’en paquets neutres. »
La transition se serait faite en douceur, étalée sur quelques jours, voire quelques semaines.
Eh bien, non ! Trop simple ! Trop simpliste !
La lumineuse Marisol a choisi la guillotine : tous les paquets non neutres doivent être illico renvoyés à l’État, qui les remboursera aux buralistes.
Et, pour bien faire savoir que ces enveloppes de carton aux couleurs chatoyantes, pleines de cigarettes et montrant le nom des marques, frappées d’un ostracisme soudain, n’ont plus droit de cité dans notre merveilleux pays de la liberté, on projette de leur appliquer le châtiment réservé naguère aux hérétiques : rallumer les bûchers pour y précipiter les coupables bâtons de l’herbe à Nicot.
Depuis, on assiste au retour des paquets maudits : 15 millions – oui, 15 millions – de paquets ont été retournés à l’envoyeur.
Les 300 millions de cigarettes que contiennent ces paquets sont parfaitement « fumables », au moins autant que celles désormais enveloppées de leur robe d’uniforme.
À 7 euros le paquet, voilà une somme rondelette de 100 millions d’euros promise aux bûchers imbéciles de l’idéologie socialiste.
Nous n’en sommes pas encore là, car madame Touraine, dans son immense sottise, a exigé que chaque paquet retourné et appelé à être remboursé soit « traçable », c’est-à-dire accompagné de sa facture d’origine et de son numéro de traçabilité.
« Ni les buralistes, ni Logista, l’entreprise qui concentre toute la distribution de tabac en France, ne sont capables de fournir ces éléments », grogne Cyrille Geiger, buraliste à Paris.
Tout se passe comme si l’État avait séquestré les stocks de cigarettes, sans les rembourser.
On n’est pas loin du vol !
Les buralistes, eux, bien obligés de satisfaire leur clientèle, ont dû acheter les paquets nouveaux sur leurs propres deniers, sans le renfort du remboursement de leur stock désormais invendable, ce qui a mis à mal nombre d’entre eux.
Et voilà comment la gestion socialiste d’un problème simple devient un casse-tête inextricable et se transforme en cauchemar pour de nombreux artisans.
Le mot de la fin revient à notre buraliste parisien : « D’ici à ce que les paquets soient rendus aux buralistes pour écoulement… »
On aurait, ainsi, fait le tour coûteux de la stupidité la plus obtuse.
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