Une chose est sûre : les très grosses entreprises si friandes d’immigrés ne sont pas près d’augmenter les salaires…
Depuis 1996, grâce aux directives européennes du travailleur détaché, nous connaissions « le plombier polonais ».
Grâce au « dispositif d’intégration » destiné aux réfugiés, place désormais au peintre en bâtiment afghan, au carreleur soudanais et à l’électricien érythréen.
Poignées de main et sourires chaleureux, Emmanuelle Cosse et Myriam El Khomri, le 3 novembre, à Champs-sur-Marne, venues rendre visite à ces migrants, étaient aux anges.
Il s’agissait de louer le « dispositif d’intégration par l’hébergement, la formation et l’emploi ».
La préférence immigrée plus qu’assumée : revendiquée.
Parce que l’État les bichonne, ces 50 réfugiés d’Afrique et d’Asie centrale ! « On leur propose l’hébergement, la restauration, l’apprentissage du français, une formation [rémunérée !] pour apprendre un métier », énumère, extatique, Madame El Khomri.
Nos chômeurs n’en espèrent pourtant pas tant…
Vous comprenez, il faut les aider à « se projeter », assène doctement l’imposante Emmanuelle Cosse.
Car il s’agit de « leur faire une place dans notre société durablement » et (au cas où) qu’ils ne se culpabilisent surtout pas : « vous ne prenez la place de personne », renchérit le ministre du Travail. Pas même celle des 110.000 jeunes qui, chaque année, sont éjectés du système scolaire sans aucune qualification.
Qu’on le dise aux futurs travailleurs étrangers, « les portes des entreprises s’ouvrent facilement », l’accueil y est même très « favorable ».
Nos six millions de chômeurs peuvent donc aller se rhabiller, nos près de quatre millions de mal-logés et nos 150.000 SDF priés de passer leur chemin.
Comme Florence, 50 ans.
À Florence, la mairie – mais pas nos ministres – a seulement promis « d’essayer de lui trouver une solution »…
« Des formations qualifiantes » dans notre pays pour des métiers considérés comme étant « en tension » (peintre en bâtiment, électricien, carreleur, infirmière, etc.).
« En tension » ? À qui la faute quand notre société, depuis des décennies, passe son temps à les dénigrer ?
Quand la dernière lubie du ministre de l’Éducation nationale est de rendre la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans, privant ainsi les élèves habiles de leurs mains – mais pas que — d’apprendre tôt le métier de leur choix et les force ainsi à s’ennuyer sur les bancs de l’école ?
Quand il faut des semaines, des mois d’attente pour faire venir chez soi un artisan ?
L’État, cynique, qui a insufflé dans les familles et les jeunes générations le mépris des métiers dits manuels ayant abouti à leur pénurie, justifie désormais la nécessité d’y remédier par le recrutement de travailleurs étrangers.
Mais? au fait, pourquoi ne pas plutôt offrir ces formations qualifiantes à nos chômeurs ou à nos 200.000 immigrés légaux annuels ?
Parce que, dans son immense mansuétude, au statut de réfugié en formation, l’État a couplé celui de « salarié ».
Percevoir 1.135 euros mensuels (le SMIC) pour être formés durant huit petits mois, en plus des avantages susnommés, avec « un contrat de travail classique à la clé », permet, en effet, d’être « très motivé ».
Et, cerise sur le gâteau, quelle garantie, dans un contexte mondialisé donnant le champ libre au nomadisme professionnel et au nomadisme tout court, que ces réfugiés aussi généreusement accueillis et formés à nos frais resteront en France, une fois leur formation acquise ?
Après la disparition du plombier français, celle du plombier polonais est programmée !
Une chose est sûre : les très grosses entreprises si friandes d’immigrés ne sont pas près d’augmenter les salaires…
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