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samedi 19 mars 2016

Quand la Sorbonne abdique face à l’UNEF

 
          
 
Le 19/03/2016


À quand une université non instrumentalisée par le système et qui permettrait aux véritables étudiants de travailler ?
 
Il n’était plus besoin de prouver que l’université française était dévouée à l’idéologie gauchiste déconstructionniste et bien-pensante, nous le savions.
Seulement jusqu’à présent, l’allégeance de l’enseignement supérieur à cette doxa, bien que néfaste pour les contenus et les modalités des enseignements, n’empêchait pas les étudiants d’étudier.
Ce temps est révolu.
 Aujourd’hui, en effet, les étudiants des universités Paris I et Paris IV ont vu leurs universités fermées « par souci de préserver la sécurité de la communauté universitaire en prévision des manifestations prévues […] contre la loi Travail », selon les mots du communiqué du cabinet de la Présidence.
On peut penser et dire ce que l’on veut à propos de cette loi (encore faudrait-il l’avoir lue et comprise).
De la même manière, que les étudiants en mal d’occupation en ce jeudi aillent manifester joyeusement au soleil et crier les mêmes slogans éculés depuis 25 ans, soit.

 Mais que Philippe Boutry, président de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, joue le jeu de l’antichambre du Parti socialiste qu’est l’UNEF et de son icône apparatchik William Martinet, cela est tout simplement aberrant.
De quel droit prive-t-on des milliers d’étudiants de cours et de travaux dirigés (à un mois des partiels) au nom de la crainte de quelques-uns ?
Pourquoi l’université Paris I (bien qu’elle accuse un déficit monstrueux à cause d’une très mauvaise gestion) ne peut-elle pas assurer une sécurité élémentaire aux alentours de ces bâtiments pour prévenir les éventuels désagréments ?
Quelle est, enfin, la crédibilité du président d’une des meilleures universités de France lorsqu’il paralyse cette dernière à cause d’une énième crise médiatico-politique ?

L’on connaissait monsieur Boutry pour son amour des migrants et du Qatar : il était le courageux chevalier blanc qui acceptait, envers et contre tout, de recevoir des migrants à Paris I (contre rétribution – la générosité a ses limites).
 Mais où est donc passé ce beau courage face à quelques centaines d’étudiants décérébrés et « unéféisés » ?
 La Sorbonne (lieu de savoir et de culture mondialement réputé) a donc montré jeudi au monde le spectacle de sa propre abdication face à la bêtise hurlante et instrumentalisée d’une meute d’énergumènes.
Monsieur Boutry offre par là, intentionnellement ou non, une double victoire à l’UNEF et consorts…

Allons, soyons réalistes, demandons l’impossible : à quand une université non instrumentalisée par le système et qui permettrait aux véritables étudiants de travailler ?


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