Le 10/01/2016
Selon une enquête, 51,5 % des militaires et policiers avaient prévu de voter FN aux régionales. Ils n’étaient que 30 % à voter FN en 2012.
Cette affirmation s’appuyait sur une étude de l’IFOP faite dans certains bureaux de vote situés près des casernes de gendarmes mobile, notamment ceux de Satory à Versailles, pour la présidentielle de 2012.
Par exemple, lorsqu’à Dijon on votait à 13,4 % pour le FN, le bureau où se situait la caserne des gendarmes mobiles enregistrait un score de 30,8 %.
À Hyères, le score du FN était de 42 % dans le bureau « pandorisé » alors que Marine Le Pen obtenait moins de 22 % dans l’ensemble de la ville.
Interrogé en août 2014 sur ce phénomène – sinon « sociétal », mais quasi mystérieux pour ceux qui dissèquent le vote FN comme d’autres lisaient dans les entrailles de poulet -, Jean-Jacques Urvoas, le député socialiste spécialiste des questions de sécurité de son parti, tenait à relativiser les choses : « Cette étude ne m’alarme donc pas plus. Si le pourcentage réalisé par Marine Le Pen chez les gendarmes mobiles atteint le même niveau en France, là je serai inquiet. »
Une question au passage : pourquoi donc devrait-on s’alarmer, s’inquiéter ?
J’avoue ne pas comprendre.
Le FN est un parti autorisé, que je sache.
Je n’ose imaginer que cela soit un vieux relent de méfiance de la gauche vis-à-vis des forces armées (les gendarmes sont des militaires) que l’exercice du pouvoir et la loyauté sans faille des militaires n’auraient jamais vraiment éliminée.
Puisque nous commémorons la mort de Mitterrand, j’ai souvenir en effet d’une visite de ce dernier à Tours en février 1988.
Certes, Jacques Chirac était Premier ministre mais le Président restait le chef des armées.
Son hélicoptère devait se poser dans une caserne de l’armée de terre située dans le centre-ville.
Par mesure de sécurité, l’on avait fait évacuer pour la journée toutes les troupes dans un camp de la région et, dans chaque armurerie de la caserne, l’on avait enfermé un officier supérieur…
Mais revenons à notre sujet.
En 2015, ce « phénomène » qui n’inquiétait pas M. Urvoas en 2014 semble s’être amplifié.
Ainsi, l’on apprenait que dans les deux bureaux de vote de Satory, le FN avait obtenu lors des départementales respectivement 52,94 % et 37,91 %, certes dans un contexte de forte abstention, mais tout de même.
Et en décembre dernier, pour les régionales, dans ces deux mêmes bureaux, le score du FN est passé à 61,85 % et 46,78 %.
Sans appel !
Et L’Opinion du 8 janvier 2016 de titrer « Explosion du vote FN chez les policiers et les militaires ».
Selon une enquête, 51,5 % des militaires et policiers avaient prévu de voter FN aux régionales.
Ils n’étaient que 30 % à voter FN en 2012.
M. Urvoas, une déclaration, peut-être ?
Dissoudre le peuple, c’est une chose que l’on peut envisager par les temps qui courent lorsque l’on est de gauche et que le peuple ne vote pas comme il faut.
Dissoudre la police et l’armée, cela risque d’être plus compliqué, surtout si le peuple ne se résout pas à se dissoudre.
Pourquoi cette « explosion » ?
Robert Ménard vient de donner la réponse : « Quand on est confronté à la réalité, c’est l’évidence ! »
Au fait, savez-vous où Bernard Cazeneuve présentera ses vœux à la gendarmerie lundi prochain ?
À Satory…
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