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vendredi 22 août 2014

Femmes voilées ou exhibées, même combat !


burqa


Le 21 août 2014

   
Le vêtement féminin, c'est la civilisation. Nous avons à nous battre sur deux fronts, comme d’habitude.

On peut l’aimer ou la détester, mais Nadine Morano a mis le doigt où cela fait mal.
Dans son style sans nuance, elle a exprimé le ras-le-bol de nombreux Français devant la prolifération des sinistres voiles islamiques.
Sur ce sujet, elle a réussi à diviser son propre camp, mais aussi celui d’en face, avec le soutien pour le moins surprenant d’Harlem Désir, le chantre de la société multiculturelle.
Il ne s’agit en aucun cas d’interdire les « signes extérieurs de la religion » du métro ou de la rue. Le voile n’est pas condamnable parce qu’il est musulman, mais parce qu’il abaisse et stigmatise la femme.
 On ne va pas interdire aux prêtres en soutane de prendre le métro, aux religieuses de se faire soigner…
Mais il faut aussi aller plus loin et se poser la question : pourquoi certaines femmes, parfois bien intégrées à la vie moderne, se sentent-elles obligées de porter un tel vêtement ?
 Le poids des traditions, la contrainte sociale et le pouvoir patriarcal ne suffisent pas.
Tenter d’expliquer, ce n’est pas justifier.

Depuis la révolution des mœurs des années soixante-dix, la notion même de pudeur a mauvaise presse.
 La morale et les convenances sont taxées de « réactionnaires ».
 Or, la liberté totale, dans le domaine de la sexualité et de l’érotisme, est cruelle.
Il n’a jamais été aussi difficile pour une femme de ne pas être de la première jeunesse, de ne pas se conforter aux canons les plus exigeants – parfois les plus absurdes – des magazines et de la publicité.

Le voile islamique peut donc être un refuge contre ce harcèlement par les images de corps de femmes retouchées au logiciel Photoshop.
 Nul besoin d’être une féministe bornée ou un islamiste fanatique pour s’insurger devant l’image de la femme réduite à son arrière-train, comme dans les prestations télévisuelles de certaines chanteuses à la mode.
 Un peu de bon goût ou de sens moral suffit.
Pendant des siècles, le vêtement féminin, en Occident et particulièrement en France (patrie historique de l’élégance), a été le produit d’un subtil équilibre entre séduction et pudeur.
Chaque époque, chaque région, chaque classe sociale, et finalement chaque femme tente de préserver une subtile alchimie et, selon le goût du moment, insiste plutôt sur la séduction, ou plutôt sur la pudeur…

 Mais voilà que des barbares veulent tout simplifier : femmes réduites à des ombres fuyantes, s’interdisant la séduction et l’élégance d’un côté ; femmes refusant la pudeur et utilisant leurs seins comme panneau d’affichage, de l’autre…

Le vêtement féminin, c’est la civilisation. Nous avons à nous battre sur deux fronts, comme d’habitude.

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