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mercredi 5 mars 2014

L'appel de Laurent Obertone à Christiane Taubira: «Gare à la colère des victimes»

Mis à jour le 05/03/2014 à 15:50
Publié le 05/03/2014 à 08:20
 
Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
FIGAROVOX - En janvier 2013 sortait la France orange mécanique, essai controversé sur l'explosion de la violence gratuite en France. Alors que les sondages témoignent de la défiance des Français à l'égard de la justice, son auteur, Laurent Obertone, met en garde Christiane Taubira contre la colère grandissante des victimes.

Laurent Obertone est diplômé d'Anthropologie et de l'école de journalisme de Lille. Son premier livre, La France orange mécanique, paru en janvier 2013, devient un phénomène de société. Son second livre Utoya est paru le 22 août 2013.

Le succès de la France Orange mécanique, paru en janvier 2013, n'y a rien changé.
 200 viols, 2000 agressions, 13.000 vols, en France, tous les jours, selon les chiffres de l'Observatoire national de la délinquance.
 Ces chiffres se sont aggravés depuis, pendant que nos médias et nos politiques s'interrogeaient gravement sur le mariage pour tous, sur le genre, sur l'affaire Gayet, sur les viols commis... en Inde.
Personne ne semble se préoccuper du délitement de la cohésion sociale, de l'ultraviolence impunie, et surtout de l'indifférence réservée aux victimes.
Pire que le mépris.
Des victimes les politiciens parlent, sur les plateaux, du bout des lèvres, de temps en temps, avant les élections, quand ils n'ont pas le choix.
Face à la mère de l'une d'entre elles, Taubira, d'ordinaire si volubile, n'avait que le silence.

 Et Valls, de se vanter d'un nombre de détenus record, alors que les prisons débordent malgré un taux d'incarcération très faible, alors qu'il n'est jamais question de construire massivement des prisons pour préserver les honnêtes gens de cette ultraviolence inédite, qui a explosé avec le multiculturalisme et la culture de l'excuse.
Résultat: 100.000 peines de prison non-effectuées chaque année.
 La seule solution, purement idéologique: vider les prisons.
Aménager les peines.
Autant dire insulter les victimes et décider de ne plus appliquer la loi.
L'État, sciemment, n'assure plus la sécurité de ses citoyens.
 Le plus sacré de ses devoirs.
Complices, les médias font croire que Valls, chef de la police, peut lutter contre l'insécurité, quand Taubira, qui a le mérite de ne faire aucun mystère de son idéologie, est réellement aux manettes, puisque c'est la justice le problème, non la police.
 Assistez donc aux audiences: jamais une infraction, même aggravée, n'est punie par la moitié de ce que prévoit le Code pénal.
 Quand aux condamnés, ceux qui effectuent ne serait-ce que la moitié de leur peine sont des oiseaux rares.

Les prisons?
Les détenus ont souvent accès à Internet, à des téléphones, à des produits illégaux.
Au nom des droits de l'Homme, on ne les fouille plus, on les laisse jouer à la console ou regarder la télévision en permanence, on les autorise à forniquer lors des parloirs (ce qui a notamment permis le viol d'un enfant de quatre ans par son prisonnier de beau-père, «à l'initiative de sa mère», en février 2010).
Alors qu'on ne manque jamais d'argent pour arroser les associations d'aide aux détenus, les pharaoniques projets de réinsertion ou de prisons «ouvertes», on laisse les surveillants aux prises avec un milieu carcéral archi-surpeuplé, épouvantable de vétusté et de violence.

Et on continue de tendre le micro aux dignitaires de la culture de l'excuse (en général sociologues, «experts», hauts-fonctionnaires ou magistrats abonnés aux médias), pour qu'à grands coups de jargon et d'illusions, ils rament toujours plus loin dans l'absurde.
Toujours plus loin de la réalité.
Les gens ne sont pas aveugles: ils ne croient plus ni la justice ni les médias, ils se méfient de Taubira et de ses «experts», ils se prononcent massivement pour l'application rigoureuse de la loi, contre le laxisme et le multiculturalisme.
 Ils le font dans les sondages, puisque sur ces thèmes fondamentaux, c'est le seul endroit où on leur demande jamais leur avis.
Nous sommes en démocratie.

Tout ce qui faisait notre société et sa douceur de vivre, s'est effondré en quelques années.
Nul n'est censé ignorer la réalité, et nul ne peut la dissimuler bien longtemps.
 Au quotidien, nul ne peut plus nier combien le sens commun, le capital social, le civisme normal, l'altruisme réciproque, bref, tout ce qui faisait notre société et sa douceur de vivre, s'est effondré en quelques années.

Face au mépris, face aux menaces, face aux injures, face aux diversions, face à la négation de leur réalité, de leur volonté, de leur souveraineté, il reste aux victimes et aux honnêtes citoyens quelque chose d'incontrôlable, quelque chose qui peut tout engendrer aussi bien que tout détruire, quelque chose qu'il serait bon de prendre au sérieux et de devancer.
 
Cette chose s'appelle la colère.

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