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mardi 8 avril 2025

Pas de visa pour les pays qui refusent leurs expulsés : Trump ouvre la voie

Gage Skidmore from Peoria- Wikimedia Commons 
 
Gage Skidmore from Peoria- Wikimedia Commons

 

 

Ce 5 avril, les États-Unis ont annoncé qu’ils annulaient tous les visas accordés aux ressortissants du Soudan du Sud. 

 

Le samedi 5 avril, les États-Unis ont annoncé qu’ils annulaient tous les visas accordés aux ressortissants du Soudan du Sud. Dans un communiqué, Marco Rubio, secrétaire d’État américain, a déclaré : « Avec effet immédiat, le département d’État des États-Unis révoque tous les visas détenus par les porteurs de passeports du Soudan du Sud. »

La raison d’une telle mesure ? Les États-Unis accusent le Soudan du Sud de... ne pas reprendre ses ressortissants lorsqu’ils sont touchés par une mesure d’expulsion ! Or, selon le secrétaire d’État en charge des Affaires étrangères, « tout pays doit accepter de reprendre promptement ses citoyens lorsqu’un autre pays, y compris les États-Unis, veut les expulser ». Il indique, par ailleurs : « Il est temps que le gouvernement de transition du Soudan du Sud cesse de profiter des États-Unis. »

Bras de fer

Cette mesure et la fermeté avec laquelle le gouvernement de Donald Trump traite la question de l’immigration mettent en lumière la faiblesse de la France vis-à-vis de l’Algérie. Le constat est identique : Alger refuse de reprendre ses délinquants. La réponse est tout autre : « La France souhaite tourner la page des tensions actuelles, dans un souci d'efficacité et de résultats », a indiqué Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères en déplacement en Algérie, ce week-end.

Contrairement aux États-Unis, la France ne montre pas les muscles. Elle négocie et s’enferre dans une relation « d'égal à égal » alors que, depuis des semaines, elle est publiquement humiliée et méprisée. Dans l’émission Face à Philippe de Villiers, diffusée sur CNews le vendredi 4 avril, sans détour, l’ancien député européen a résumé la situation : « La riposte graduée, c’est la riposte coucouche panier. »

Un avis partagé par l’ancien secrétaire d’État Pierre Lellouche. Ce jour, sur le plateau de L’Heure des pros, il a commenté, de manière lapidaire, l’actualité franco-algérienne : « Carton plein pour l’Algérie. » Puis Pierre Lellouche a développé son propos : « On retourne à la normale. C'est-à-dire 250.000 visas pour les Algériens par an et les visas diplomatiques. On vient se faire soigner, on vient faire du shopping et on se fait humilier du côté français, puisque rien n’est fait pour respecter la France, notamment en termes de récupération des milliers d’Algériens qui ont fait de la prison ou qui sont sous OQTF. »

Main molle

Pour Pierre Lellouche, la visite de Jean-Noël Barrot à Alger signe un « retour à la case départ » : la France vient « baiser les babouches de monsieur Tebboune », « s’excuse pour les crimes contre l’humanité », « est dans la repentance, cultive les mémoires » et redit sa culpabilité. Une culpabilité chère à Emmanuel Macron, qui place la France en situation d’infériorité et biaise depuis longtemps les rapports avec l’Algérie. Courant mars, 65 % des Français jugeaient que la France manquait de courage vis-à-vis de l’Algérie. Qu'en serait-il, aujourd’hui, si un même sondage était commandé ?

Quoi que l’on puisse dire de Donald Trump et de son gouvernement, force est de constater que les nouveaux dirigeants des États-Unis mettent l’accent sur la souveraineté et placent l’intérêt national au-dessus de toutes autres considérations. Sur ce point, puissent-ils faire des émules.

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