L’islamiste franco-algérien Reda Kriket, 39 ans, est jugé à Paris depuis le 8 mars et jusqu’au 9 avril pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », avec six autres suspects, pour un projet d’attentat déjoué avant l’Euro 2016 de football et déjoué peu après les attaques de Bruxelles, relate Le Parisien.
Le 24 mars 2016, à Argenteuil, dans l’appartement de Reda Kriket interpellé peu avant, les policiers avaient mis la main sur un véritable arsenal de guerre : cinq kalachnikov et un pistolet-mitrailleur, sept armes de poing, des munitions (dont huit chargeurs de kalachnikov), du TATP (explosif fréquemment utilisé par les islamistes), plus de dix mille billes métalliques, du matériel de laboratoire et des précurseurs d’explosifs.
Le premier jour du procès, Reda Kriket prévient le président de la cour d’assises en lisant une déclaration écrite, un texte où il est question « de félicité de l’au-delà », de « vision corrompue de la vérité » et d’un « tribunal d’idéologie et d’injustice ».
« Votre loi n’est pas la mienne »« Je reconnais uniquement les lois de mon Tout-Puissant […] Votre loi n’est pas la mienne », déclare-t-il, sans prononcer le mot « Allah ». Concernant ses avocats, Mes Xavier Nogueras et Yassine Bouzrou : « Je ne veux pas qu’ils me défendent avec votre loi, mais qu’ils expliquent uniquement des faits. »
Un autre accusé montre sa défiance vis-à-vis de la Justice : Anis Bahri, 37 ans, refuse de quitter les geôles du sous-sol de la cour d’appel pour se présenter à l’audience. Le président souligne : « On est libre de ses convictions, mais assister à son procès, c’est important. »
Outre Reda Kriket et Anis Bahri, trois autres accusés récidivistes encourent la réclusion à perpétuité : l’Algérien Abderrahmane Ameuroud, 43 ans, « vétéran des camps d’Al-Qaïda en Afghanistan », le Franco-Algérien Miloud Feia, déjà condamné pour terrorisme, 44 ans, et Soufiane Belouafi, un Français de 39 ans. Les deux autres encourent vingt ans de réclusion : Rabah Meniker, Algérien de 38 ans, et Yasin Alami, un Belge de 38 ans.
Parmi ces islamistes de « la cellule d’Argenteuil », Reda Kriket, Anis Bahri et Abderrahmane Ameuroud, « acquis de longue date aux thèses djihadistes », sont pour les enquêteurs le « cœur idéologique et opérationnel de la cellule ».
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