Nicolas Bay dénonce, au micro de Boulevard Voltaire, le projet de Pacte pour la migration présenté, mercredi, à Bruxelles, par l’Union européenne, qui, explique-t-il, « vise à transformer l’immigration illégale en immigration légale ».
Avec son projet de pacte sur l’immigration, l’Union européenne relance les débats sur les réfugiés. Le texte a été présenté ce mercredi à Bruxelles. Est-ce une mission remplie ?
L’Union européenne est obligée de reconnaître son échec total en
matière migratoire. En effet, depuis 2015, la pression migratoire s’est
accrue et l’Union européenne s’est caractérisée à la fois par son
laxisme et par une attitude coercitive pour essayer d’imposer aux États
membres cette immigration de masse et la répartition des migrants dans
les États membres.
Ce pacte sur l’immigration ne vise pas du tout à régler le problème. Il
ne vise pas du tout à freiner l’immigration. Il ne vise pas du tout à
renvoyer dans leurs pays ceux qui sont rentrés et qui se maintiennent
illégalement sur le sol européen. Il vise simplement à transformer
l’immigration illégale en immigration légale. Le texte le dit
explicitement. L’objectif est de favoriser les filières d’immigration
légale, amplifier et accélérer les procédures de regroupement familial.
Finalement, il n’y a aucune mesure concrète et efficace pour lutter contre l’immigration.
Pour les lecteurs de Boulevard Voltaire qui ne seraient pas au fait du fonctionnement européen, ce texte devrait-il être validé par les députés ou a-t-il été validé ?
Comme toujours, la Commission prend l’initiative de ce texte qu’elle a
présenté. À moment ou à un autre, l’avis des députés européens sera
sans doute demandé, mais je crains que les socialistes, le PPE dont fait
parti LR et les macronistes soutiennent ces orientations de la
Commission.
Heureusement, il y aura certains États membres au moment de la
discussion au Conseil qui s’opposeront à ce laxisme généralisé. Je pense
notamment que la Hongrie et la Pologne seront sans doute aux premières
lignes pour refuser le caractère très laxiste et coercitif à l’égard des
États membres.
Dans le texte, des dispositions visent aussi à demander aux États
membres qui ne veulent pas de la répartition des migrants de se
débrouiller eux-mêmes pour parrainer les retours. S’ils n’y arrivent
pas, ils seront obligés de subir immigration. On voit bien que la
Commission n’a pas changé de philosophie. Elle reste totalement engluée
dans cette idée que l’immigration est une opportunité pour l’Europe,
alors que les conséquences de cette immigration qu’elle soit légale ou
illégale sont dramatiques sur le plan économique, social ou sur le plan
identitaire et sécuritaire.
En Europe, on a eu en six ans, 5,3 millions de demandeurs d’asile. Je ne
parle même pas d’immigration légale. L’immense majorité d’entre eux ne
sont pas éligibles au droit d’asile et donc n’ont pas vocation à rester.
Malheureusement, pour l’immense majorité, faute de volonté politique de
l’Union européenne et des États membres, ils ne sont jamais expulsés.
Tôt ou tard, ils finissent par être régularisés puis naturalisés souvent
sans avoir fait aucun effort.
Ce texte prévoit-il pour les États une porte de sortie ? Les États auront-ils toujours la capacité et l’autorité pour expulser éventuellement les immigrés clandestins ou les migrants économiques comme on dit maintenant ?
Les États disposent toujours de la faculté de renvoyer dans son pays
d’origine un migrant en situation irrégulière. On sait très bien que
beaucoup n’ont pas la volonté politique d’une part et d’autre part, même
quand ils ont la volonté politique, ils sont confrontés à des
difficultés.
L’action utilise est de coordonner l’action des États membres et de les
aider dans ces procédures d’expulsion. Là, c’est tout le contraire, la
Commission européenne fait tout pour freiner les expulsions et favoriser
l’immigration illégale.
Il y aura incontestablement des pays notamment à l’est de l’Europe qui
voudront défendre la civilisation européenne, notre identité et qui
continueront à mener le combat en première ligne entre deux laxismes
migratoires. Malheureusement, que ce soit Macron ou Merkel, ils sont
dans la démarche de toujours plus d’immigrés. Ce ne sont pas eux
personnellement qui en sont les victimes, mais bien souvent nos
compatriotes les plus fragiles, les plus modestes. Ils subissent de
plein fouet les conséquences de cette immigration en se retrouvant au
chômage ou à subir l’insécurité liée directement ou indirectement à la
conséquence de cette immigration anarchique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.