Le
pays des libertés aura-t-il vécu avec ce virus que les autorités
avaient négligé dès la première alerte ?
Même au pire moment des guerres
qui se sont succédé sur le territoire national, jamais les Français
n’avaient été obligés de se confiner chez eux, tels des prisonniers
volontaires ou pas.
La liberté de circuler, d’aller d’un point A à un point B, n’avait
jamais été condamnée par un régime. Sauf lorsque la France fut coupée en
deux, en juin 1940, enfermant la population à l’intérieur de deux zones
: la zone libre au sud-est et la zone occupée par l’armée allemande
au-delà d’une frontière de 1.200 kilomètres.
Emmanuel Macron aime parler de la liberté.
Parfois en s’en éloignant,
comme lors de son discours devant le Conseil de l’Europe le 1
er
octobre dernier, où il essayait de se justifier face aux manifestations
des gilets jaunes, fortement réprimandées par sa police.
Prendre des
libertés avec… les libertés.
À peu de choses près, en effet, tel
pourrait être le résumé de ce discours.
Notre Président et son Premier ministre sont dépassés par la tâche
qui les accable.
Ils sont tous deux désemparés quant à la méthode qu’ils
estiment nécessaire pour enrayer la progression de ce sinistre
Covid-19.
Ils tergiversent, ils changent d’avis,
ils nous plongent dans une psychose collective à force de ne pas savoir
comment faire face.
Ils ont donc choisi la seule solution, celle
employée par maints pays, celle de nous confiner et de nous obliger à
rester à l’intérieur de nos frontières familiales.
Deux mois plus tard,
le plan de déconfinement
dévoilé va poursuivre sa politique liberticide en repoussant nos
frontières jusqu’à cent kilomètres.
Mais ce n’est pas tout.
Ce maudit
virus va non seulement mettre à bas notre économie et nos économies
mais, si l’on en croit Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État en
charge du tourisme, ce sont nos vacances qui seront gâchées cet été
(selon ses propos rapportés par
L’Obs).
Les Parisiens seront
limités à la Seine-et-Marne, les Marseillais à leurs calanques, les
Bretons à la Bretagne, les Bordelais à Arcachon, les Grenoblois à
Chamonix, etc.
L’industrie touristique pourra-t-elle supporter une telle
mesure ?
Enfin, pour l’instant, il ne s’agit que d’une possibilité car,
évidemment, ce virus, s’il insiste à nous bousiller notre vie, peut nous
renvoyer dans nos foyers.
Adieu veau, vache, cochon, couvée, comme l’a
si merveilleusement écrit Jean de La Fontaine.
Adieu nos vacances chères
à notre qualité de vie, en tout cas pour les privilégiés qui peuvent
s’éloigner de leur quotidien.
Il nous restera à rêver à nos vacances passées ou à regarder, sur
Internet, les merveilles de la nature qu’un virus encore indompté nous
aura empêchés de connaître de visu.
Floris de Bonneville
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