C’est parti. Greta a embarqué sur son beau voilier.
Enfin, « son beau voilier », façon de parler, puisque le Malizia II appartient à la principauté de Monaco.
En route, donc, pour les Amériques. Un voilier à zéro émission de carbone.
Bon, certes, il aura fallu 5.000 heures de travail, durant le dernier chantier hivernal, si l’on en croit le site du Yacht Club de Monaco, avant qu’il ne reprenne la saison des régates. 5.000 heures de travail non carboné ?
Difficile à dire, et la remarque est du plus mauvais esprit comme, du reste, toutes ces remarques que Le Huffington s’applique à dénoncer dans un article intitulé « Montrer la voi(l)e » et sous-titré « Le bateau de Greta Thunberg, qui s’élance ce mercredi vers New York, est hors de prix et c’est tout à fait normal ».
Parce que, effectivement, les mauvais esprits et autres bas de plafond voient vraiment le mal partout : « […] comme à chaque action de la jeune militante, des critiques ont commencé à pleuvoir ».
Prenez Valeurs actuelles (pas bien, Valeurs actuelles !), qui dénonce le fait que le bateau serait sponsorisé par BMW.
Eh bien, elle a réponse à tout, Greta : « Tous les sponsors ont accepté d’enlever leurs logos du bateau », nous explique Le Huf.
Effectivement, ça change tout.
Contrepoints (pas bien, Contrepoints) affirme qu’« un voyage en Malizia serait cent fois plus coûteux qu’un aller simple Londres-New York en avion ».
Ce que les gens peuvent être mesquins. Réponse du Huf : « Ces affirmations n’ont rien de faux… »
Comme dirait l’autre, ça vous arracherait la gueule de dire qu’elles sont justes ! Mais bon…
Et c’est vrai que l’argument que le Malizia serait une sorte de « F1 des bateaux » tient la route.
Qui dit que demain, après-demain, lorsque Greta n’aura plus de tresses et vivra en couple avec un migrant subsaharien ou un prince d’opérette (et pourquoi pas un migrant d’opérette ou un prince subsaharien ?), le bon peuple n’ira pas faire ses courses au Leclerc dans des véhicules à énergie solaire et qu’on aura remplacé les immenses paquebots qui font de l’ombre à Venise par de belles galères, qui auront comme figure de proue le doux visage de Greta, et sur lesquelles, comme dans Astérix, les croisiéristes fourniront eux même l’énergie.
La compagnie offrira la crème solaire et le talc.
Les coups de fouet seront en option selon le type de soirée.
Mais revenons à Greta et au Malizia.
Paraît que c’est pas le grand luxe.
« À bord du voilier étroit, un seau en plastique fait office de toilettes », nous révèle Le Monde.
C’est là qu’on se dit que Greta est prête à tous les sacrifices pour sauver la planète.
Oui, mais le seau en plastique ?
Moyen, ça, rapport à l’empreinte carbone, non ?
On va pas chipoter pour ce pot. Que dire, encore ?
Ah oui, sans rapport avec le point précédent, le skipper est Pierre Casiraghi, fils de Stefano (1960-1990) et de Caroline de Monaco.
Greta, la nouvelle muse du Gotha ?
En tout cas, arrivée prévue à New York dans deux semaines.
Pourvu qu’elle n’ait pas oublié son ciré jaune et surtout son passeport.
Parce que, voilier non carboné à la Greta ou jet privé à la Epstein, paraît que ça rigole pas sur ce point, au pays de Trump.
Thomas Bertin
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