Notre cher Président sort de l’ENA avec le label prestigieux de l’inspection des finances, l’élite de l’élite, dixit un de mes anciens supérieurs hiérarchiques.
Dans ces conditions, les finances du pays seront bien gardées, comme les vaches par chez moi.
Mais L’Express, qui a lu le rapport annuel de la Cour des comptes diffusé jeudi, vient cruellement d’ébranler mes certitudes. Jugez-en :
« Un palais qui coûte cher. L’Élysée a dépassé son budget initial en 2018 et a dû puiser plus de cinq millions d’euros sur la réserve, en raison notamment de l’augmentation de l’activité de la présidence. »
« La dotation budgétaire initiale, de 103 millions d’euros, s’étant révélée insuffisante pour couvrir les dépenses, un prélèvement sur la réserve d’un montant de 5,67 millions a dû être effectué pour contribuer à rétablir l’équilibre budgétaire. »
L’équilibre budgétaire, je croyais pourtant que c’était la spécialité de notre Président ex-banquier !
Cependant, reconnaissons-le, l’Élysée participe activement à la lutte contre le chômage en France : 816 personnes y sont employées.
On croirait pas, comme ça, ça n’a pas l’air si grand, pourtant, mais c’est comme une grosse usine productive et exportatrice de par chez moi !
Point très intéressant, les dépenses de l’épouse du P-DG, pardon, du Président :
« Un contrôle spécifique porte enfin sur les dépenses relatives à l’activité de Brigitte Macron, “qui viennent pour l’essentiel de dépenses de personnel”, souligne l’institution. L’épouse du chef de l’État dispose d’un directeur de cabinet et d’un chef de cabinet, qui préparent ses rendez-vous, et de deux secrétaires. Sept agents du service de la correspondance présidentielle sont affectés “au traitement des 19.500 courriers qu’elle a reçus en 2018” et elle ne bénéficie d’aucun budget de représentation. »
Comme le Président, moi aussi, je sais faire parler les chiffres.
7 agents travaillant 220 jours par an, ça fait 1.540 jours de travail.
Rapporté à 19.500 courriers, cela fait 12,7 courriers par jour.
Eu égard aux nombreux courriers-types ou de simple transmission au ministère concerné, je trouve que la productivité n’est pas très « industrielle », comme dans nombre d’entreprises que je connais bien.
Notre vieille sagesse populaire française vient au secours de notre Président-comptable-européiste, en soulignant que cordonnier est toujours le plus mal chaussé.
Comme quoi, ce vieux fond français peut encore avoir du bon pour sécher l’arroseur arrosé.
Jean-Charles Mignard
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